Une sorte de « grande peur » s’empare des élus locaux, un peu partout dans le pays. Et si, aux élections municipales de 2026, le nombre de candidats s’effondrait ? En septembre, le président de l’Association des petites villes de France, le maire (Parti socialiste) de Barentin (Seine-Maritime), Christophe Bouillon, a mis les pieds dans le plat : « On n’imagine pas que les élus tombent en panne. Attention ! Si nous n’y prenons garde, le risque est grand, vraiment très grand, qu’une panne des maires entraîne un crash démocratique et même un black-out territorial. »
Dans ce contexte, les statistiques sur les démissions de maires sont scrutées avec attention. Car elles donnent une indication, imparfaite, de l’état d’esprit des troupes. Depuis le début du mandat des maires élus lors des municipales de juin 2020, « 2 400 maires ont démissionné et 57 000 sièges de conseillers municipaux sont vacants », a précisé la ministre du partenariat avec les territoires, Catherine Vautrin, lundi 18 novembre, dans Le Figaro. Un an et demi auparavant, le gouvernement évoquait le chiffre de 1 293 démissions. Quelque 1 100 maires auraient donc quitté leurs fonctions entre avril 2023 et octobre 2024, selon Mme Vautrin.
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