
A son arrivée à la tête du ministère de l’éducation nationale, début septembre, après une année d’instabilité ministérielle, Anne Genetet avait déclaré que « le navire ne changerai[t] pas de cap » mais qu’elle en adapterait « la vitesse ».
Brevet obligatoire, groupes de besoins en 4e et en 3e, refonte des programmes ou épreuve anticipée de mathématiques en 1re… En présentant, mardi 12 novembre, ce qu’elle a baptisé « l’acte II du choc des savoirs », la ministre s’inscrit dans les pas de l’un de ses prédécesseurs, Gabriel Attal. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, elle adapte toutefois la mise en œuvre de cette politique, très décriée dans le monde éducatif. « Je poursuis la politique engagée et donne un coup d’accélérateur au collège. Je veux relancer l’ascenseur scolaire », déclare-t-elle dans un entretien à l’Agence France-Presse, défendant un « ensemble très cohérent pour élever le niveau du primaire jusqu’au lycée ».
Anne Genetet, proche de l’ancien premier ministre, reprend ainsi l’une des mesures les plus marquantes de la politique portée par son prédécesseur : la transformation du diplôme national du brevet en un examen obligatoire pour entrer en 2de. Ce choix de rupture avec l’histoire du premier examen de la scolarité, qui n’a jamais fait office de barrière à l’entrée au lycée depuis sa création, en 1947, n’était pas défendu par Nicole Belloubet, qui a dirigé l’éducation nationale de février à septembre. Il est repris par la nouvelle équipe ministérielle, mais selon un calendrier desserré par rapport à celui prévu par Gabriel Attal.
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