
L’exercice devait être scruté avec une grande attention à Bruxelles comme à Paris : jeudi 17 octobre, Emmanuel Macron participe au sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement européens pendant que Michel Barnier, lui aussi en déplacement dans la capitale belge, assiste le matin à une réunion des dirigeants du Parti populaire européen (PPE), dont son parti, Les Républicains (LR), est membre.
Certes, l’ancien commissaire européen est un habitué de longue date de ces rencontres qui précèdent les conseils européens. Mais c’est la première fois qu’il y participe en tant que premier ministre dans le contexte de la « coopération exigeante », dixit l’Elysée, désormais de rigueur à la tête de l’exécutif français. Et ce, alors qu’il est très occupé sur la scène nationale par les débats budgétaires et une situation politique hautement complexe, faute de majorité.
Ce faisant, il envoie un message clair : « Pour lui, la politique européenne est un domaine partagé entre l’Elysée et Matignon ; elle ne relève pas de la politique étrangère », qui est sous l’autorité du chef de l’Etat, décrypte l’un de ses proches. Emmanuel Macron, lui, ne voit pas les choses de la même manière. « Les affaires européennes font partie du domaine réservé du président », assure le camp macroniste.
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