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Le chargement de l’EPR de Flamanville signe un nouveau départ pour EDF dans le nucléaire

Le combustible est arrivé sur le site en janvier et a été entreposé dans une piscine.
Le combustible est arrivé sur le site en janvier et a été entreposé dans une piscine. Sébastien SORIANO /Le Figaro

DÉCRYPTAGE - Le combustible a commencé à être chargé mercredi, l’Autorité de sûreté nucléaire ayant autorisé, mardi, la mise en service du réacteur normand. Mais le chantier, qui a douze ans de retard, n’est pas tout à fait bouclé.

Le moment est historique pour l’EPR de Flamanville. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a autorisé ce mardi sa mise en service, si bien que le chargement du combustible a pu commencer ce mercredi à 14 heures ; il durera plusieurs jours.

Pour EDF, qui attendait ce signal de l’ASN pour lancer cette opération, le suspense aura une fois de plus duré jusqu’à la dernière minute. En février, Luc Rémont, le PDG du groupe public, estimait que le chargement du combustible pourrait être réalisé avant le 31 mars. L’ASN avait rapidement douché ses espoirs en ouvrant une nouvelle consultation publique, qui s’est tenue jusqu’au 17 avril. Et il a encore fallu une dizaine de jours d’attente et de faux espoirs avant que l’autorité ne donne son aval.

Un délai de plus pour un chantier qui, dès ses premiers pas, a accumulé les déboires. « Flam3 », comme l’appellent les familiers du site, aura nécessité dix-sept ans de travaux et coûté 13,2 milliards d’euros (19 milliards selon la Cour des comptes). Soit…

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84 commentaires
  • Oskar Lafontaine

    le

    L'arrêt total, complet et définitif du nucléaire s'impose, et chaque jour qui passe davantage. Et c'est bien là ce qui est effectivement en cours en France avec passage progressif aux renouvelables avec stockage, d'où la construction d'usines géantes d'accumulateurs, et la fin annoncée des véhicules thermiques, au profit de ceux, qui roulent à l'électricité stockée en accumulateurs.

  • Oskar Lafontaine

    le

    Et avec quel combustible nucléaire est chargé cet EPR ? Avec de l'uranium simplement enrichi en U 235 ou avec du "Mox" ? La différence financièremrent n'est pas mince, l'EPR avait justement été conçu pour être alimenté à 100% en "mox" , or il est apparu en 2010-2011 seulement qu'il ne fallait surtout pas le charger avec du "mox,";même à faible dose du fait d'un risque sous estimé à la conception "d'excursion nucléaire", type Tchernobyl. Retards et surcoûts viennent de là et de l'obligation résultante de modifier la cuve pour recevoir de l'uranium enrichi (en U 235) fissile au lie u de "mox" (oxyde mixte d'uranium et de plutonium).

  • anonyme

    le

    Plutôt que de donner des chiffres bruts qui ne veulent pas dire grand chose, il faudrait parfois remettre en perspective, comme comparer par exemple aux centaines de milliards injectés par les allemands dans le renouvelable depuis des années, avec à la clé une énergie environ 10 fois plus carbonée que la nôtre ! Et 13 milliards pour la construction de l’EPR peuvent sembler énorme, mais avec un calcul rapide : avec une durée de vie minimale de 60 ans (qui se prolongera au gré des Visites Décennales très probablement à plus de 80 ans), un facteur de charge d’environ 75% (pour la plupart des autres pays du monde, ce taux est d’environ 85/90%, pour le nuc, mais la France étant le seul pays à faire du suivi de charge avec son nucléaire pour laisser la place aux renouvelables intermittents, on a un taux plus faible) et une puissance de 1650MWe, on arrive à : 13 milliards / 60 ans / 365 jours / 24h / 0,75 / 1650 MW = 20€ par MWh produit, en prenant des données désavantageuses… et le coût inclut les provisions pour démantèlement ! Alors bien sûr il faut prendre en compte les salaires des employés pendant toute l’exploitation, le coût du combustible, mais c’est très faible par rapport aux coûts de construction ! Le nucléaire est un investissement important, certes, mais largement amorti au fil des décennies, c’est pour cela que nous profitons aujourd’hui d’une électricité pilotable, peu chère et décarbonée \0/

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