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ByteDance refuse de vendre TikTok malgré la pression américaine

« Nous allons continuer à nous battre pour vos droits devant les tribunaux », promet la maison mère chinoise de TikTok en réaction à la loi américaine qui l’oblige à se séparer de son application sous peine d’être interdite aux Etats-Unis.

Le Monde avec AFP

Publié le 26 avril 2024 à 07h38, modifié le 26 avril 2024 à 08h42

Temps de Lecture 1 min.

ByteDance, la maison mère chinoise de TikTok, a annoncé jeudi 26 avril qu’elle n’avait aucune intention de vendre son application, malgré une nouvelle loi américaine qui l’oblige à couper tout lien avec la Chine pour ne pas être interdite aux Etats-Unis.

TikTok est depuis plusieurs années dans le collimateur des autorités américaines, qui estiment que l’application de vidéos courtes permet au gouvernement chinois d’espionner et de manipuler les citoyens américains. Son propriétaire, le groupe privé ByteDance, créé à Pékin, conteste farouchement ces allégations. Au centre des craintes se trouve une loi chinoise de 2017 qui impose aux entreprises locales de remettre sur demande des autorités des données personnelles qui relèveraient de la sécurité nationale.

Le Sénat américain a adopté mardi un texte, promulgué le lendemain par le président Joe Biden, qui oblige ByteDance à vendre TikTok sous peine d’exclusion des boutiques d’applications d’Apple et de Google sur le territoire américain.

Malgré la pression, ByteDance n’a pas l’intention de céder. « Les informations de la presse étrangère selon lesquelles ByteDance envisagerait de vendre TikTok sont fausses », a affirmé le groupe sur Jinri Toutiao, une autre application qui lui appartient, ajoutant qu’il ne « compt[ait] pas vendre TikTok ». « Nous allons continuer à nous battre pour vos droits devant les tribunaux. Les faits et la Constitution sont de notre côté et nous nous attendons à l’emporter », a assuré à ses abonnés le patron de TikTok, Shou Zi Chew, un Singapourien.

« Méthodes de voyou »

TikTok, qui a cru de façon spectaculaire pendant la pandémie, compte 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis. Sa valeur est difficile à estimer, en particulier dans le cas d’une vente contrainte. En 2020, ByteDance avait fixé son prix à 60 milliards de dollars, selon l’agence Bloomberg, alors que le gouvernement de Donald Trump voulait – déjà – forcer le groupe à s’en séparer. Meta, maison mère d’Instagram, ou le géant américain Google, seraient probablement empêchés de racheter l’application pour des raisons de concurrence.

L’ancien secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a déclaré le mois dernier vouloir réunir un groupe d’investisseurs pour racheter TikTok. Une vente se heurterait toutefois à l’opposition des autorités chinoises, qui avaient fustigé le mois dernier les « méthodes de voyou » du Sénat américain.

En 2020, le ministère de la défense chinois a amendé sa liste des technologies soumises à des restrictions ou interdictions d’exportation. La liste comprend notamment des technologies d’intelligence artificielle (traitement des données, recommandation de contenus, etc.) qui ont fait le succès de TikTok, où les vidéos s’affichent sur l’écran des utilisateurs principalement en fonction de leurs goûts.

ByteDance compte plusieurs investisseurs internationaux, dont les sociétés américaines General Atlantic et SIG mais aussi le groupe japonais SoftBank. « Si [l’application TikTok] était écartée aux Etats-Unis, nous ne la vendrions pas », avait assuré le mois dernier un autre investisseur, Mitchell Green, du fonds américain Lead Edge Capital, à la chaîne CNBC.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés TikTok : les Etats-Unis entre « péril jaune » et « péril jeune »

Le Monde avec AFP

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