Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Guerre Israël-Hamas : « Je pense que ce qu’il fait est une erreur », dit Joe Biden à propos de la politique de guerre de Benyamin Nétanyahou

Le président américain a publiquement critiqué l’approche militariste du premier ministre israélien dans la bande de Gaza, où un désastre humanitaire se déroule.

Le Monde avec AFP

Publié le 10 avril 2024 à 04h26, modifié le 10 avril 2024 à 07h49

Temps de Lecture 2 min.

Joe Biden, à Washington, le 26 mars 2024.

Les liens entre Washington et Tel-Aviv ont rarement paru aussi distendus. Alors que, selon des témoins, l’aviation israélienne continue de bombarder, mercredi 10 avril, la bande de Gaza en dépit des efforts des médiateurs pour arracher un accord de trêve entre Israël et le Hamas, le président américain, Joe Biden, a de nouveau émis des critiques envers la politique de guerre menée dans l’enclave palestinienne par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

« Je pense que ce qu’il fait est une erreur. Je ne suis pas d’accord avec son approche », a ainsi déclaré M. Biden, mardi, lors d’une interview avec la chaîne hispanophone Univision, en réponse à une question sur la conduite de la guerre par Israël. Il s’agit des commentaires parmi les plus sévères du président américain à l’encontre du dirigeant israélien, alors que les Etats-Unis affichent une impatience croissante face au désastre humanitaire en cours dans le territoire palestinien assiégé par l’armée israélienne. Joe Biden a encore jugé « scandaleux » que le convoi humanitaire de l’ONG World Central Kitchen ait été pris pour cible par une frappe israélienne, tuant sept membres de l’ONG.

« Ce que je demande, c’est que les Israéliens appellent à un cessez-le-feu, qu’ils autorisent pour les six ou huit prochaines semaines un accès total à la nourriture et aux médicaments entrant dans le pays », a-t-il affirmé. Malgré les mises en garde de capitales étrangères, y compris de son allié américain, M. Nétanyahou, dont le cabinet de sécurité s’est réuni mardi soir pour discuter du projet de trêve, se dit déterminé à lancer une offensive terrestre contre la ville de Rafah, qu’il présente comme le dernier grand bastion du Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza. Cette ville frontalière avec l’Egypte abrite, selon l’ONU, environ un million et demi de personnes, en majorité des déplacés, d’où les craintes d’aggravation du bilan humain en cas d’offensive terrestre sur place.

« Aucune excuse »

Manifestation pour exiger la libération des otages, devant les bureaux du premier ministre israélien à Jérusalem, le 9 avril 2024.

Le président américain avait échangé au téléphone la semaine dernière avec le premier ministre israélien, évoquant pour la première fois la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures « tangibles » vis-à-vis de la situation humanitaire. Il a encore dit s’être entretenu avec « tout le monde – des Saoudiens aux Jordaniens et aux Egyptiens. Ils sont prêts à y aller. Ils sont prêts à faire venir cette nourriture ». « J’estime qu’il n’y a aucune excuse pour ne pas fournir des médicaments et de la nourriture aux gens dans le besoin. Cela doit se faire maintenant », a dit Joe Biden.

Les Etats-Unis apportent des milliards de dollars d’aide militaire à Israël, mais exigent qu’Israël en fasse davantage pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire. S’ils ont salué les mesures initiales annoncées par Israël comme l’ouverture « temporaire » de nouveaux points de passage à Gaza, notamment à Erez dans le Nord, ils attendent des « résultats ».

Des proches d’otages américains retenus par le Hamas à Gaza ont par ailleurs été reçus par la vice-présidente américaine, Kamala Harris, à la Maison Blanche alors que les négociations pour une trêve à Gaza assortie de la libération des otages se poursuivent. « On veut des résultats. On veut que nos proches rentrent », a déclaré à la presse Rachel Goldberg, mère de Hersh Goldberg-Polin, jeune homme de 23 ans figure parmi les otages.

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.