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Les pistes du gouvernement pour réaliser 20 milliards d’euros d’économies en 2025

Si un premier « frein d’urgence » des dépenses a été activé à hauteur de 10 milliards d’euros pour l’année 2024, l’exécutif prévoit de réaliser de nouvelles économies l’année prochaine, aussi bien dans le périmètre de l’Etat que dans la protection sociale et ou dans les collectivités locales.

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Publié le 09 avril 2024 à 05h29, modifié le 09 avril 2024 à 07h50

Temps de Lecture 7 min.

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Objectif 20 milliards. Confronté à la dégradation de la situation des dépenses publiques hexagonales sous l’effet des crises successives, des baisses d’impôts et du ralentissement de la croissance, l’exécutif a lancé un vaste plan d’économies, sous peine d’être sanctionné à la fois par les agences de notation, les marchés financiers et la Commission européenne. Un premier « frein d’urgence », selon l’expression du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a été activé à hauteur de 10 milliards d’euros pour l’année 2024, et sera très probablement revu à la hausse à l’occasion de la présentation du pacte de stabilité cette semaine.

Mais déjà, le chantier des économies à réaliser en 2025 est ouvert : ces dernières devront s’élever à 20 milliards d’euros, a annoncé le ministre délégué aux comptes publics, Thomas Cazenave, le 6 mars. « Nous devons garantir que les 10 milliards [d’euros] d’économies réalisées en 2024 soient pérennes, avait-il déclaré devant les députés de la commission des finances. Et porter notre effort de 12 à 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires pour l’année 2025. » Les dépenses publiques ne baisseront pas en valeur absolue : l’objectif est d’en ralentir la progression.

Le travail a commencé en réalité il y a plusieurs mois. En novembre 2023, Elisabeth Borne, alors à Matignon, avait lancé une batterie de « revues des dépenses », sorte d’état des lieux de la dépense publique, confiées à différents corps d’inspection ainsi qu’à la Cour des comptes, pour identifier des gisements d’économies dans la perspective de la préparation du budget 2025. Celles-ci ne portent pas seulement sur le périmètre de l’Etat, mais aussi sur celui de la protection sociale et des collectivités locales. Des travaux ont aussi été lancés par les parlementaires de la majorité. A ces revues s’ajouteront de possibles évolutions sur les impôts, comme l’a annoncé Gabriel Attal, avec la création d’une task force sur les rentes.

Ces audits de la dépense ont été pour partie rendus au gouvernement, qui décidera des suites à leur donner d’ici à l’été. Quelques pistes sont déjà dans le débat public, comme la réforme de l’assurance-chômage, mais d’autres sont à l’étude, et toutes n’aboutiront pas. Début 2023, une première revue des dépenses avait été menée pour le budget 2024 avec de maigres résultats. Passage au peigne fin de ces politiques publiques dans le périmètre de l’Etat et de la protection sociale.

Les aides publiques aux entreprises

Elles sont un grand classique des économies annoncées par les gouvernements successifs. Difficiles à évaluer car de natures très disparates (crédits d’impôts, prêts, subventions, allègements de cotisations…), elles représentent autour de 110 milliards d’euros par an, selon les chiffres donnés en novembre 2023 par Matignon – 140 milliards même, d’après une indication donnée en 2018 par Bercy, qui cherchait alors déjà un milliard d’euros d’économies. Les masses en jeu font d’elles des cibles tout indiquées pour trouver de l’argent. Les allègements de cotisations sociales accordés aux entreprises, qui font l’objet d’un travail spécifique dans le cadre des réflexions sur la « smicardisation » du pays, ont été exclus du champ. Le gouvernement entend également protéger les crédits alloués à France 2030, le plan d’investissement lancé par l’Elysée après la crise sanitaire de 2020.

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