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Wall Street décroche à cause des tensions entre Israël et l’Iran et de l’inflation

Les trois principaux indices ont reculé de plus de 1 % jeudi 4 avril. En plus des préoccupations géopolitiques, le niveau élevé des prix américains pèse sur les marchés. Les experts pensent déceler les ingrédients d’un changement de tendance après plusieurs mois d’euphorie boursière.

Publié le 05 avril 2024 à 08h18, modifié le 05 avril 2024 à 09h43 Temps de Lecture 3 min.

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Soudain, l’humeur a tourné, et Wall Street, qui était dans le vert, a sérieusement dévissé. Jeudi 4 avril, les trois indices ont fini dans le rouge de plus de 1 % : le Dow Jones a perdu 1,35 %, le S&P 500 qui représente les grandes entreprises 1,23 % et le Nasdaq riche en technologies 1,4 %. Rien de grave dira le profane, alors que ces indices sont proches de leurs records, avec une hausse respective de 17 %, 27 % et 34 % sur un an. Mais à y regarder plus attentivement, la séance ressemblait à de ces journées de rupture de tendance, avec son flot de mauvaises nouvelles.

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C’est d’abord la crainte d’une riposte iranienne contre Israël après le bombardement de son consulat en Syrie qui a rendu nerveux les marchés. Le baril de pétrole texan a bondi de 85 dollars (environ 78 euros) à 87 dollars dans l’après-midi. Il se rapproche du niveau de 93 dollars qu’il avait atteint de manière très éphémère après l’attaque du Hamas en octobre 2023.

Le conflit étant resté confiné à Gaza, le brut était retombé en dessous de 70 dollars en décembre. La hausse est donc puissante, de 25 % environ depuis quatre mois, accentuée par les restrictions de production des pays exportateurs réunis au sein de l’OPEP. Même les matières premières sont reparties à la hausse, certains estimant que le pire est passé en Chine.

Diagnostic pessimiste

Cette tension sur le brut en alimente une autre sur l’inflation. La hausse du pétrole s’est répercutée sur les prix de l’essence, en hausse de 15 % depuis le début de l’année. D’une manière globale, les derniers chiffres américains en la matière sont mauvais. Les prix à la consommation des ménages, publiés fin mars, ont progressé de 2,5 % sur un an et de 2,8 % si l’on enlève l’énergie et l’alimentation. Ils ne baissent plus, et restent bien au-delà de l’objectif de 2 % que s’est fixé la Fed, la Réserve fédérale américaine.

Jason Furman, économiste à Harvard et expert incontesté du domaine, a compilé les différentes données sur trois mois, et son diagnostic est pessimiste : l’inflation est désormais de 3,1 % sur trois mois contre 2,6 % il y a un mois. Le risque d’un retour de flamme, comme celui connu à plusieurs reprises dans les années 1970 après les chocs pétroliers mais aussi dans les années 1980, n’est pas à exclure.

Résultat, les marchés financiers qui tablaient sur trois, voire quatre, baisses des taux de la Fed cette année en sont à espérer une ou deux. Certains investisseurs parient même sur un statu quo avec des taux directeurs maintenus au-delà de 5,25 %. On est bien loin de l’optimisme qui prévalait en décembre, quand les marchés espéraient une première baisse en mars. Résultat : les taux à long terme, définis par les marchés, se sont retendus : certes, ils n’ont pas refranchi la barre des 5 % atteinte en octobre, mais ils sont remontés insensiblement de 3,9 % en décembre à 4,4 % en mars. Ils ont toutefois baissé ce jeudi à 4,3 %, car les capitaux se réfugient dans le dollar en cas de crise internationale et les investisseurs exigeant une rémunération moindre.

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