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Guerre Israël-Hamas : l’administration Biden tente d’infléchir la politique israélienne

Les Etats-Unis ont déposé à l’ONU un projet de résolution appelant à un « cessez-le-feu immédiat et durable » et Joe Biden ne soutient plus les plans d’offensive dans le sud de la bande de Gaza. De son côté, Benyamin Nétanyahou adopte un ton plus conciliant.

Par  (Jérusalem, correspondant) et  (Washington, correspondant)

Publié le 22 mars 2024 à 02h45, modifié le 22 mars 2024 à 10h08

Temps de Lecture 5 min.

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Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à l’aéroport de Djedda (Arabie saoudite), le 21 mars 2024.

Gagner du temps, sans donner l’impression de se dédire : voilà au moins un objectif qu’ont en commun le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président américain, Joe Biden. Les deux dirigeants partagent toujours l’ambition de détruire la capacité de nuisance du Hamas. Mais, en raison du désastre humanitaire en cours dans la bande de Gaza, la Maison Blanche ne soutient plus l’idée d’une opération terrestre massive contre la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave. Un projet de résolution américain, en circulation au Conseil de sécurité de l’ONU, appelle dorénavant à un « cessez-le-feu immédiat et durable ». Selon le New York Times, il mentionne « la menace de famine et d’épidémies provoquées par le conflit ». Le texte devait être soumis au vote du Conseil de sécurité vendredi 22 mars.

Ces derniers mois, les Etats-Unis ont bloqué trois résolutions allant dans ce sens. Le langage de la Maison Blanche a évolué. L’expression « pause humanitaire » a disparu. La priorité est à un arrêt de l’opération militaire « lié à la libération des otages » toujours aux mains du Hamas, selon l’expression employée par le secrétaire d’Etat, Antony Blinken, dans un entretien avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath lors de son passage à Djedda (Arabie saoudite), mercredi 20 mars. Ce dernier a aussi abandonné les formulations alambiquées sur le fait que Washington attendait de voir un plan d’action israélien convaincant à Rafah. « Nous ne voulons pas voir d’opération terrestre majeure parce que nous ne voyons pas comment cela peut être accompli sans infliger de terribles dégâts aux civils », a résumé Antony Blinken dans le même entretien.

Il a fallu plusieurs semaines à l’administration Biden pour admettre l’évidence : un déplacement forcé vers le nord de l’enclave palestinienne des réfugiés qui ont convergé à Rafah redoublerait la catastrophe humanitaire. Dorénavant, la Maison Blanche plaide pour une autre option. D’où l’invitation lancée au gouvernement israélien pour qu’il dépêche dans les jours prochains à Washington une délégation prête à entendre l’analyse des militaires américains.

En gage de conciliation, Benyamin Nétanyahou a choisi d’envoyer à Washington deux personnalités politiques et non des militaires : son plus proche conseiller chargé des relations avec les Etats-Unis, Ron Dermer, et son conseiller à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi. Séparément, le ministre de la défense, Yoav Gallant, qui ne cache pas ses désaccords sur la conduite de la guerre avec le chef du gouvernement, doit lui aussi se rendre dans la capitale américaine pour rencontrer son homologue, Lloyd Austin.

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