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LVMH entre en négociations exclusives pour racheter « Paris Match », une revanche pour Bernard Arnault

Le groupe Lagardère, désormais contrôlé par Vivendi et Vincent Bolloré, a annoncé les discussions lors de la présentation de ses résultats annuels. Le patron du groupe de luxe avait déjà tenté de racheter l’hebdomadaire en 2021.

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Publié le 28 février 2024 à 05h30, modifié le 28 février 2024 à 19h57

Temps de Lecture 3 min.

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Bernard Arnault, PDG de LVMH, à Paris, le 15 juin 2023.

Et à la fin, Bernard Arnault parvint à ses fins. D’ici six mois, le PDG du groupe de luxe Louis Vuitton-Moët Hennessy (LVMH) pourrait devenir propriétaire de l’hebdomadaire Paris Match, qu’il convoite depuis des années. A l’occasion de la présentation de ses résultats annuels, le groupe Lagardère a annoncé, mardi 27 février, avoir « reçu une offre d’achat concernant le titre Paris Match émanant du groupe LVMH » et décidé « d’entamer des discussions exclusives avec ce dernier ».

Entité du groupe présidé par Arnaud Lagardère définitivement absorbé par le groupe Vivendi depuis la conclusion, fin novembre 2023, de l’offre publique d’achat (OPA) lancée en 2022 par Vincent Bolloré, Paris Match s’apprête donc à changer une nouvelle fois de propriétaire. Le montant de la transaction n’a pas été révélé.

Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Vincent Bolloré, parrain d’une alliance entre la droite et l’extrême droite

L’annonce de cette opération relève du coup de théâtre, mais aussi d’une conclusion logique à l’enchaînement d’événements en cours depuis qu’Arnaud Lagardère est à la merci des actionnaires venus à sa rescousse en 2020. Aujourd’hui encore, le pôle médias du groupe – il rassemble Europe 1, Europe 2, RFM, Le Journal du dimanche [JDD], Paris Match – fait face à des difficultés, et affiche, en 2023, un recul de son chiffre d’affaires de 9 %.

Conclusion logique

Un coup de théâtre, parce que, pour convaincre la Commission européenne d’accorder le feu vert à son OPA, Vincent Bolloré a déployé, des mois durant, des efforts insensés pour garder Paris Match en sa possession. L’entrepreneur breton a préféré tordre la ligne éditoriale du magazine people, afin de lui donner l’allure d’un news magazine, et vendre le bien plus rentable, Gala – accédant ainsi à la demande de « remèdes » réclamés par l’antitrust européen –, que de renoncer au titre de presse convoité par son adversaire en affaires, Bernard Arnault.

Mais c’est aussi une conclusion logique, car depuis que le milliardaire du luxe a fait à Arnaud Lagardère, au printemps 2021, une offre d’achat couplée avec Le JDD – pour un montant d’environ 80 millions d’euros –, l’idée de mettre la main sur l’hebdomadaire apparu en 1949, l’année de sa propre naissance, ne l’a pas quitté. Malgré la contrariété qu’a pu lui infliger Vincent Bolloré en s’emparant du titre sous son nez, Bernard Arnault ne lui a pas tourné le dos, tant s’en faut.

Contrairement à la majorité des annonceurs, le groupe LVMH n’a jamais cessé d’acheter des pages de publicité dans Le JDD (il était même le seul, par exemple, dimanche 25 février), malgré l’inflexion à l’extrême droite de la ligne éditoriale impulsée par le directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et les commentaires réprobateurs que ce soutien a pu susciter. Bernard Arnault est d’ailleurs toujours actionnaire, à hauteur de 7,7 % du capital, du groupe Lagardère passé sous la coupe de Vivendi. Il reste à voir s’il le restera au-delà du 15 juin 2025, date de fin de la période d’exercice des droits de cession des actions Lagardère annoncée fin 2023.

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