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Emmanuel Macron persiste sur l’envoi éventuel de militaires en Ukraine, la plupart des alliés occidentaux prennent leurs distances

L’Elysée a défendu son initiative, mardi, tout en indiquant que la question avait été abordée en amont avec les participants au sommet de Paris. Même certains alliés en pointe contre la Russie ne cachent pas leurs réserves.

Par  (Vienne, correspondant régional),  (Malmö (Suède), correspondante régionale), , et  (Berlin, correspondant)

Publié le 28 février 2024 à 05h02, modifié le 19 mars 2024 à 16h33

Temps de Lecture 6 min.

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Emmanuel Macron lors de la conférence de soutien à l’Ukraine avec des dirigeants européens, à l’Elysée, à Paris, le 26 février 2024.

Une nouvelle fois, les déclarations d’Emmanuel Macron suscitent une levée de boucliers internationale. Vingt mois après avoir suggéré de « ne pas humilier » la Russie, voilà le président français accusé d’ouvrir un débat intempestif sur l’envoi éventuel de troupes alliées en Ukraine, afin de la défendre contre les assauts du Kremlin.

A ce sujet, « rien ne doit être exclu », a lâché M. Macron, à l’issue de la conférence qu’il venait de présider lundi à l’Elysée, dans l’objectif de faire « plus et mieux » en soutien à Kiev. « Beaucoup de gens qui disent : “Jamais, jamais” aujourd’hui étaient les mêmes qui disaient : “Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée” il y a deux ans », avait argumenté le chef de l’Etat.

La suggestion n’a pas tardé à susciter de vives réactions, voire une certaine consternation. A Washington, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, s’est voulu catégorique : « Il n’y aura pas de troupes américaines sur le territoire ukrainien. » « Le Royaume-Uni n’a pas l’intention de déployer largement des troupes en Ukraine » au-delà « du petit nombre » de personnels britanniques déjà dans le pays pour « assister » les forces armées ukrainiennes, a renchéri Downing Street, où la question n’est pourtant pas totalement taboue.

Même les participants à la conférence de Paris ont cherché à prendre leurs distances avec l’« option » discutée lundi soir à l’initiative du président français. A commencer par le chancelier allemand, Olaf Scholz. « Ce qui a été décidé entre nous dès le début [de la guerre] continue à être valide pour l’avenir. Il n’y aura aucune troupe au sol, aucun soldat envoyé ni par les Etats européens ni par les Etats de l’OTAN sur le territoire ukrainien », a déclaré le dirigeant social-démocrate, en marge d’un déplacement à Fribourg-en-Brisgau (Bade-Wurtemberg).

Le président finlandais, Sauli Niinistö, présent lui aussi à l’Elysée lundi soir, a déclaré à la chaîne de télévision publique finlandaise Yle qu’« il y a eu un consensus général sur le fait qu’il ne devait pas y avoir de présence militaire. C’était également la position de la Finlande ».

« Cette guerre n’a pas de solution militaire »

Prompts à se déchirer sur la guerre en Ukraine, les quatre dirigeants du groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque et Slovaquie), réunis à Prague mardi, se sont, de leur côté, montrés unanimes au sujet des propos d’Emmanuel Macron. Aucun des quatre pays « ne prévoit » de déployer des soldats en Ukraine, ont-ils répété l’un après l’autre. « Je crois qu’il ne faut pas spéculer aujourd’hui sur l’avenir, ni sur la question de savoir s’il y aura des circonstances qui modifieront cette position », a précisé le premier ministre polonais, Donald Tusk, l’un des principaux soutiens de l’Ukraine au sein de l’UE.

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