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En Libye, la confusion règne à Derna, où les morts se comptent par milliers

Selon les autorités de l’est du pays, plus de 3 800 personnes sont mortes après le passage du cyclone Daniel dans cette ville isolée où l’intervention des secours est compliquée par les divisions du pays.

Par  (avec Nissim Gasteli (Tunis, correspondance))

Publié le 14 septembre 2023 à 06h59, modifié le 15 septembre 2023 à 17h54

Temps de Lecture 5 min.

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Des soldats de l’armée égyptienne dans une rue de Derna, après le passage du cyclone Daniel, le 13 septembre 2023.

La ville de Derna, en Libye, n’en finissait plus de compter ses morts, jeudi 14 septembre. Ceux qui sont retrouvés sont ensevelis à la va-vite par crainte de la propagation d’épidémies. Les autres restent des « disparus ». Des pans entiers de cette ville côtière de l’est du pays ont été anéantis après le passage du cyclone Daniel, dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 septembre.

Au moins 30 000 personnes ont été déplacées dans Derna, une ville de 100 000 habitants, et plus de 6 000 sont parvenues à s’en échapper pour se réfugier vers des zones moins affectées par la catastrophe, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations. L’incertitude demeure sur le nombre exact de victimes de la catastrophe.

Le porte-parole du ministère de l’intérieur du gouvernement en place dans l’est du pays, Tarek Al-Kharraz, a déclaré, mercredi dans la journée, que 3 840 décès avaient été enregistrés dans la ville jusqu’à présent ; 3 190 morts ont déjà été enterrés. Parmi eux se trouvaient au moins 400 étrangers, pour la plupart originaires du Soudan et d’Egypte. Quelques heures plus tôt, dans la soirée de mardi, le ministre de l’aviation civile, Hichem Abu Chkiouat, avait annoncé que plus de 5 300 morts avaient été recensés, et que ce nombre risquait d’augmenter considérablement, voire de doubler. « La mer déverse constamment des dizaines de corps », ajoutait-il.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Libye, le cyclone Daniel laisse derrière lui une mer de désolation

Interrogé par la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, le maire de Derna, Abdulmenam Al-Ghaithi, estime, lui, que le nombre de morts dans la ville pourrait atteindre entre 18 000 et 20 000, compte tenu du nombre de quartiers détruits par les inondations. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fait état, de son côté, d’un nombre « énorme » de morts – ceux-ci pourraient se compter « en milliers » – et de 10 000 disparus.

Mobilisation pour venir en aide aux victimes

Joint par Le Monde, un membre de la cellule de crise, qui n’est pas autorisé à s’exprimer publiquement, confirme que la confusion règne à Derna, où la « situation est loin d’être stabilisée ». Si les services publics de base ont été rétablis dans la ville d’El-Beïda, à 200 kilomètres à l’est de Benghazi, elle-même affectée par le cyclone, Derna, 100 kilomètres plus loin, reste isolée : « Il n’y a pas d’essence, pas d’électricité, et le réseau de télécommunications a été durement touché. C’est une catastrophe majeure. »

L’administration chargée des réseaux routiers et des ponts estime que 30 kilomètres du réseau routier sont « complètement effondrés » dans et aux abords de Derna, compliquant d’autant les opérations de secours. Celles-ci n’ont toujours pas atteint les localités environnantes, à l’image de la station balnéaire de Soussa, située elle aussi entre la mer et le djebel Akhdar et qui a été également frappée de plein fouet par les vents et les torrents qui ont déferlé de la montagne.

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