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Gabon : la France à l’épreuve d’un nouveau coup d’Etat dans son ancien pré carré africain

Pour Paris, le putsch de mercredi se distingue de celui survenu le 26 juillet au Niger, notamment par son absence d’hostilité contre l’ancienne puissance coloniale. Ni la coopération militaire ni l’aide au développement n’ont été coupées.

Par  et

Publié le 31 août 2023 à 06h00, modifié le 01 septembre 2023 à 10h04

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuel Macron s’entretient avec le président gabonais, Ali Bongo, lors du sommet One Forest, à Libreville, le 2 mars 2023.

Un peu plus d’un mois après le Niger, la France est confrontée à un nouveau coup d’Etat militaire chez l’un de ses plus anciens et fidèles alliés africains : le Gabon. Passé la stupéfaction perceptible dans les premières heures, les autorités françaises ont, comme au Niger, condamné le putsch mené par les militaires. Elles dénoncent un coup de force survenu en plein processus électoral, quelques heures après la proclamation contestée de la réélection d’Ali Bongo. Mais le « retour à l’ordre constitutionnel » exigé par Paris ne doit pas nécessairement, cette fois, passer par le rétablissement au pouvoir du président sortant. Tandis que les officiers putschistes gabonais ont annulé les résultats des élections, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a rappelé « notre attachement à des processus électoraux libres et transparents ».

Pour les responsables français, le putsch gabonais se distingue en plusieurs points de celui survenu le 26 juillet au Niger. A Niamey, les militaires félons ont très vite lancé une violente campagne antifrançaise pour réclamer le départ de l’ambassadeur et des forces françaises, redéployées sur place afin de lutter contre les djihadistes à la suite de leur retrait contraint du Mali et du Burkina Faso, deux Etats du Sahel passés, eux aussi, sous la férule d’officiers putschistes. La France a jusqu’ici rejeté les demandes nigériennes, refusant notamment de rappeler son ambassadeur. Elle exige des militaires qu’ils rendent le pouvoir au président déchu Mohamed Bazoum, séquestré depuis avec sa famille.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le magot des Bongo

Lundi 28 août, devant les ambassadeurs français, Emmanuel Macron a rappelé qu’il soutiendrait, sans y participer directement, une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Catherine Colonna, la ministre des affaires étrangères, devait en outre demander de sanctionner les personnalités nigériennes impliquées dans le coup d’Etat, lors d’une réunion avec ses homologues européens jeudi à Tolède (Espagne). Une fermeté censée, dans l’esprit du locataire de l’Elysée, clore l’« épidémie » de coups d’Etat en cours dans la région.

Pas d’évacuation de ressortissants prévue

Peine perdue : le putsch survenu au Gabon vient fragiliser encore un peu plus les positions françaises dans son ancien pré carré africain, même si les choses se présentent différemment dans ce pays d’Afrique centrale dirigé depuis plus de cinq décennies par la famille Bongo. On veut croire à Paris que les militaires à l’origine du coup d’Etat ne partagent pas les discours antifrançais de leurs homologues nigériens. Tandis que la France a évacué certains de ses ressortissants de Niamey début août, elle ne prévoit pas d’opération du même type à Libreville, la situation sécuritaire étant pour l’instant jugée sous contrôle.

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