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A un an des JO, le spectre des affaires plane sur Paris 2024

Deux enquêtes préliminaires sont menées par le Parquet financier, dont l’une se focalise sur des soupçons de « prise illégale d’intérêts et de favoritisme » en lien avec les activités du directeur général et du directeur exécutif du Comité d’organisation.

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Publié le 26 juillet 2023 à 06h00, modifié le 06 février 2024 à 12h27

Temps de Lecture 4 min.

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Le siège du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le 20 juin 2023.

C’est une épée de Damoclès au-dessus du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de Paris 2024. La vague de perquisitions réalisées, en juin, dans le cadre de deux enquêtes préliminaires menées par le Parquet national financier (PNF), fait planer la menace d’une mise en cause d’acteurs-clés de l’événement avant l’ouverture des épreuves.

Spectaculaires, ces opérations de la police anticorruption ont eu lieu aux sièges du Cojop et de l’établissement public chargé des infrastructures, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo). Un « coup de massue » et une « mauvaise publicité à un an des Jeux », comme le reconnaît Charlotte Plantin, l’avocate du Cojop, « alors que le Comité est hypersurveillé et a œuvré pour être exemplaire ».

Si une enquête préliminaire a été ouverte en 2022 sur de possibles irrégularités et conflits d’intérêts en lien avec des marchés publics après des rapports provisoires de l’Agence française anticorruption (AFA) et un signalement d’une élue parisienne à la justice, une première procédure pénale lancée en 2017 est en voie d’accélération.

Ces investigations pour des soupçons de « prise illégale d’intérêt, favoritisme et détournement de fonds publics » visent plusieurs marchés passés par le Comité de candidature (GIP 2024) et le Cojop, ainsi que les conflits d’intérêts nés des départs de leur ex-société cofondée en 2008, Keneo, vers Paris 2024, d’Etienne Thobois, actuel directeur général du Cojop, et d’Edouard Donnelly, le directeur exécutif des opérations des Jeux.

« Amuser la galerie »

Les domiciles de MM. Thobois et Donnelly ont été perquisitionnés et les archives de Keneo – rachetée une première fois en 2016 par la firme japonaise Dentsu puis, en 2021, par l’entrepreneur Vincent de Bary – couvrant la période 2012-2020 ont été emportées par les enquêteurs.

Ces investigations prennent leurs racines dans un signalement fait à la justice, en 2017, par l’entrepreneur André Aubouy, candidat malheureux à un appel d’offres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) pour les Jeux de Londres de 2012.

M. Aubouy, dont la société, France Sport International, a fait faillite en 2011, a alerté le PNF après avoir lu dans Mediapart que le CNOSF avait dédommagé Keneo et d’autres sociétés à hauteur de 150 000 euros après la contestation et l’annulation, en 2010, de l’appel d’offres pour la gestion du Club France à Londres et de la billetterie des Jeux.

« L’attribution de la gestion du Club France à Keneo a été le début des problèmes. Le marché a été annulé, puis réattribué à la suite de contestations en raison d’erreurs juridiques catastrophiques – entraînant également l’annulation de l’appel d’offres pour la billetterie pour lequel je concourrais – puis ré-attribué dans un deuxième appel d’offres », confie M. Aubouy, auditionné par le PNF, en 2018. « Il y avait un lien privilégié Keneo-CNOSF. L’appel d’offres servait juste à amuser la galerie », ajoute un connaisseur du dossier.

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