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Les vagues de chaleur qui frappent l’Europe et l’Amérique du Nord auraient été impossibles sans le dérèglement climatique

S’ils peuvent encore sembler exceptionnels, ces phénomènes ne sont plus rares et vont se multiplier à l’avenir, selon une étude, publiée mardi, du World Weather Attribution, un réseau international de chercheurs.

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Publié le 25 juillet 2023 à 06h55, modifié le 25 juillet 2023 à 08h40

Temps de Lecture 4 min.

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A Pékin (Chine), le 11 juillet 2023.

Plus de 50 °C aux Etats-Unis et en Chine, près de 45 °C en Italie, en Espagne et en Grèce… De nombreuses régions de l’hémisphère Nord ont été soumises, depuis le début du mois de juillet, à des vagues de chaleur tant extrêmes que dramatiques.

Ces catastrophes ne relèvent en rien du hasard ou de la variabilité naturelle du climat : les canicules en Europe et en Amérique du Nord auraient été quasiment impossibles sans le dérèglement climatique, tandis que celle qui sévit en Chine a été rendue au moins cinquante fois plus probable de ce fait. S’ils peuvent encore sembler exceptionnels, de tels événements ne sont en réalité plus rares dans le climat actuel, et vont se multiplier à l’avenir.

Voilà les conclusions d’une étude publiée mardi 25 juillet par des scientifiques du World Weather Attribution, un réseau international de chercheurs spécialisés dans la science de l’attribution. Cette discipline consiste à caractériser l’influence de la crise climatique dans la probabilité et l’intensité d’événements extrêmes individuels à partir d’études rapides, réalisées selon un protocole précis revu par les pairs. Les scientifiques ont utilisé des observations et des modèles climatiques pour simuler ces vagues de chaleur, à la fois dans le climat actuel – qui s’est déjà réchauffé de 1,2 °C – et dans le climat préindustriel.

L’analyse s’est concentrée sur la période durant laquelle la température a été le plus élevée, donc le plus dangereuse pour la santé, dans chaque région : du 12 au 18 juillet dans le sud de l’Europe, du 1er au 18 juillet dans le sud-ouest des Etats-Unis et le nord du Mexique, et du 5 au 18 juillet dans l’ouest et le centre de la Chine.

A Madrid (Espagne), le 10 juillet 2023.

Pendant ces périodes, le mercure a dépassé 53 °C dans la Vallée de la Mort (Californie) et 52 °C en Chine ; la Catalogne (Espagne) a connu sa journée la plus chaude jamais enregistrée (avec plus de 45 °C), tandis que la Grèce et la ville de Phoenix, en Arizona (Etats-Unis), ont vécu leur plus longue vague de chaleur. Plus de 100 millions d’Américains ont été placés en alerte rouge, plus de 200 Mexicains sont morts de la chaleur et de nombreux décès ou hospitalisations ont été comptabilisés en Europe.

Augmentation de la fréquence et de l’intensité

« Quelle que soit la façon dont nous caractérisons ces événements, en termes de durée et d’étendue spatiale, les résultats sont absolument les mêmes et montrent le rôle écrasant du changement climatique », indique Friederike Otto, climatologue à l’Imperial College de Londres. A l’inverse, le phénomène naturel El Niño, qui a débuté en juin, ne joue qu’un « rôle très modéré » ; ce réchauffement d’une partie de l’océan Pacifique équatorial se traduit généralement par une élévation des températures mondiales, mais il n’influence que marginalement les vagues de chaleur en Europe, en Chine et dans le sud des Etats-Unis, assure la scientifique.

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