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Le fonds activiste Bluebell met le grand groupe de luxe Kering sous pression

Le fonds d’investissement londonien est entré au capital du groupe de luxe présidé par François-Henri Pinault. Il fait miroiter l’espoir d’une fusion avec Richemont pour constituer un vrai challenger à LVMH.

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Publié le 20 juillet 2023 à 20h36, modifié le 21 juillet 2023 à 10h42

Temps de Lecture 3 min.

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Le directeur juridique du groupe de luxe français Kering, Eric Sandrin, le PDG, Francois-Henri Pinault, 
et le directeur général, Jean-François Palus, lors de l’assemblée générale annuelle des actionnaires de l’entreprise, à Paris, le 27 avril 2023.

Après Johann Rupert, président de Richemont, Bluebell Capital met sous pression François-Henri Pinault, PDG de Kering. Le fonds activiste est entré au capital du groupe de luxe français, dont la famille Pinault détient 42 % à travers sa holding, Artémis. L’opération date d’il y a plusieurs mois. Elle a été révélée par Bloomberg, mercredi 19 juillet, et confirmée à l’agence Reuters et au Monde, jeudi 20 juillet. La part détenue est inférieure à 5 %, un seuil qui aurait obligé le fonds à déclarer ce franchissement à l’Autorité des marchés financiers.

D’après les informations du Monde, Marco Taricco, cofondateur de Bluebell Capital avec Giuseppe Bivona, a rencontré la direction du groupe, à Paris. Toutefois, interrogés sur l’arrivée du fonds activiste au capital de Kering, les porte-parole du groupe ont refusé de « commenter les rumeurs ».

Le secteur du luxe connaît fort bien les méthodes de Bluebell Capital. Le fonds est entré au capital de Richemont en 2021. A l’été 2022, il a mené campagne pour obtenir que Francesco Trapani, un ancien de chez LVMH, soit nommé comme administrateur indépendant au conseil du groupe suisse. Sa proposition a été rejetée le 7 septembre 2022.

En dépit de ce camouflet, MM. Taricco et Bivona font maintenant miroiter l’espoir d’une fusion entre Richemont et Kering. A leurs yeux, ils sont complémentaires. Grâce aux montres Cartier et aux bagues Van Cleef & Arpels, le premier est un poids lourd de la joaillerie et de l’horlogerie, industries dont il tire 15 milliards d’euros de ses 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le second est réputé pour ses sacs à main Saint Laurent ou Gucci, dérivés extrêmement lucratifs de ses maisons de couture française et italienne, qui ont généré 20,3 milliards d’euros de ventes en 2022. Ensemble, plaident-ils, les deux constitueraient un vrai challenger à LVMH, mastodonte de 79,2 milliards d’euros, dont 62 % dans la mode, et séduiraient la Bourse.

Kering embarrassé par Gucci

Or, précisément, les titres Kering et Richemont font actuellement pâle figure au regard de l’action LVMH. Celle-ci a gagné 25 % depuis janvier. En Bourse, la maison mère de Louis Vuitton vaut 428 milliards d’euros. Celle de Kering en est très loin ; coté à Paris, le groupe vaut 67 milliards d’euros, soit 13 % de plus qu’en janvier. Et, à Genève, Richemont culmine à 73,5 milliards d’euros, soit aussi + 13 % depuis le début de l’année.

« En théorie, c’est une excellente idée de les fusionner », observe Luca Solca, analyste chez Bernstein. Mais, en 2021, Johann Rupert, milliardaire de nationalité sud-africaine, qui détient 51 % des droits de vote de Richemont, a dit non aux banques qui lui avaient proposé ce rapprochement.

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