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Hongkong : la répression des militants pour la démocratie s’étend à l’étranger

John Lee, le chef de l’exécutif hongkongais, a souhaité que les dissidents exilés « vivent dans la peur ». Il a mis en place un système de rétribution pour permettre l’arrestation de huit militants, dont Nathan Law, Ted Hui et Dennis Kwok.

Par  (Pékin, correspondant)

Publié le 04 juillet 2023 à 15h26, modifié le 05 juillet 2023 à 09h15

Temps de Lecture 3 min.

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Le militant hongkongais exilé Nathan Law, lors d’une veillée en hommage aux victimes de la répression de Tiananmen, devant l’ambassade de Chine, à Londres, le 4 juin 2023.

Vingt-quatre heures après le lancement d’une prime de 1 million de dollars hongkongais (environ 117 000 euros) à toute personne facilitant l’arrestation de huit militants réfugiés à l’étranger, John Lee, le chef de l’exécutif hongkongais, n’a pas mâché ses mots. Son objectif est que ces militants, qu’il appelle des « fugitifs », se rendent ou « vivent dans la peur », a-t-il déclaré, mardi 4 juillet.

Trois ans après l’instauration de la loi sur la sécurité nationale, le 30 juin 2020, les autorités de Hongkong tentaient depuis quelques mois de redorer leur image, notamment auprès des milieux d’affaires. Elles n’ont pourtant pas craint de se mettre la communauté internationale à dos en lançant des avis de recherche contre huit militants en exil, bien que le mouvement de 2019 soit totalement décapité et ne présente plus le moindre danger pour le pouvoir en place, imposé par Pékin.

Sont concernés trois anciens membres du Conseil législatif de Hongkong (Ted Hui, Dennis Kwok et Nathan Law), un avocat (Kevin Yam) et quatre militants (Anna Kwok, Elmer Yuen, Mung Siu-tat et Finn Lau). Ceux-ci sont réfugiés en Australie, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. Tous sont accusés de « collusion avec des puissances étrangères pour mise en danger de la sécurité nationale », à l’exception de Mung Siu-tat, un syndicaliste, accusé pour sa part d’« incitation à la sécession ». L’homme d’affaires Elmer Yuen est également accusé de « subversion », Nathan Law d’« incitation à la sécession » et Ted Hui à la fois d’« incitation à la sécession et à la subversion ». « Nous les poursuivrons jusqu’à la fin de nos jours, même s’ils vont au bout du monde », a déclaré John Lee.

Selon la police, cette décision repose sur les articles 37 et 38 de la loi sur la sécurité nationale, qui prévoit de poursuivre les personnes mettant en cause la sécurité nationale, même à l’étranger. Qu’ont fait, concrètement, ces huit personnes ? Selon les mandats d’arrêt, l’avocat Kevin Yam (46 ans) a rencontré des responsables politiques étrangers en novembre et décembre 2022 et leur a demandé de prendre des sanctions contre des responsables de Hongkong. Ted Hui (41 ans) est accusé d’avoir lancé la « charte de Hongkong 2021 » et de s’être fait l’avocat de l’indépendance de Hongkong et de Taïwan sur les réseaux sociaux. Elmer Yuen (74 ans) aurait lui aussi appelé à des sanctions contre les dirigeants de Hongkong et aurait soutenu un projet de parlement qui faisait la promotion du droit à l’autodétermination des Hongkongais.

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