À La Réunion, Élisabeth Borne huée par des manifestants contre la réforme des retraites
La première ministre déambulait dans les rues de Saint Pierre quand huées et sifflets l'ont accueillie.
L'impopularité de la réforme des retraites la poursuit. Et marquera aussi son déplacement de trois jours à La Réunion, le premier en Outre-mer. Élisabeth Borne déambulait dans les rues de Saint Pierre quand huées et sifflets l'ont accueillie ce vendredi 12 mai matin.
«Mais non, mais non, la page n'est pas tournée !», scandaient une dizaine de manifestants. L'un d'entre eux, plus véhément, a tenté de l'approcher. Avant qu'Élisabeth Borne ne soit écartée par son service d'ordre. Arrivée à l'Hôtel de ville de Saint Pierre, une vingtaine de personnes l'attendaient. «La retraite à 60 ans, on s'est battus pour la gagner, on se battra pour la garder !» Tandis que la chef du gouvernement saluait les élus à sa descente de voiture, un homme s'est approché avec, en mains, une pancarte : «Ils ont l'argent, on a les gens.» Il a finalement été exfiltré par le service de sécurité de la première ministre.
«En venant ici, je n'ai pas fait le choix de la facilité»
De la maison des projets à la mairie de Saint Pierre, il y a 200 mètres. Pourtant, Elisabeth Borne a fait le trajet en voiture. Interrogée sur sa volonté d'éviter les manifestants, cette dernière a répondu : «Je pense que c'est normal qu'il y ait de la contestation» sur le sujet de la réforme des retraites. «Je regrette que cela se fasse de façon très bruyante et que ça m'empêche de discuter avec ceux qui, au contraire, soutiennent l'action du gouvernement.»
La première ministre estime par ailleurs qu'en venant à La Réunion, elle n'a pas «fait le choix de la facilité». «Chacun a en tête les scores à l'élection présidentielle et aux législatives», remarque-t-elle. Au second tour, Marine Le Pen est arrivée en tête avec 59,56% des voix. «Je suis là pour écouter les habitants», affirme Elisabeth Borne. «Il y a certaines personnes qui contestent la réforme prêtes à échanger et d'autres qui sont plutôt en train de taper sur des casseroles et répéter les slogans.» Elle conclut : «Je vais continuer à aller à la rencontre des Réunionnais, ceux qui sont prêts à échanger.»
anonyme
le
Pauvre femme....Qui sans doute s'illusionne....
La Esmeralda
le
Croyait-elle sortir indemne de la contestation en allant à La Réunion? Ces amateurs seront poursuivis sous les huées jusqu'à leur démission en bloc, ce que l'on souhaite très bientôt, il en va de l'avenir de la France.
ErnestRenan
le
Déambuler....mot à la mode ridicule et impropre à la situation.