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Réforme des retraites : Emmanuel Macron s’érige en garant de « l’ordre » et fustige La France insoumise

Toujours inflexible, le chef de l’Etat accuse LFI d’attiser la colère qui s’exprime en marge des manifestations. Si la tentative de médiation du leader de la CFDT a été rejetée, Elisabeth Borne a invité l’intersyndicale à Matignon en début de semaine prochaine.

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Publié le 29 mars 2023 à 05h30, modifié le 29 mars 2023 à 08h36

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Lors de la manifestation contre la réforme des retraites, à Paris, le 28 mars 2023.

Emmanuel Macron n’a pas attendu que le cortège parisien contre la réforme des retraites s’élance de nouveau, mardi 28 mars, pour trancher. Peu avant le conseil des ministres, le chef de l’Etat et sa première ministre, Elisabeth Borne, font savoir à Laurent Berger, patron de la CFDT, que sa proposition de « médiation » n’a pas lieu d’être. La sortie de crise que propose le patron du syndicat réformiste est jugée nulle et non avenue. En lieu et place, Matignon lance, dans la soirée, une invitation à l’intersyndicale « lundi ou mardi ».

Las. Le recul de l’âge de départ à la retraite, de 62 ans à 64 ans, principal point de crispation des syndicats et de la rue, ne devrait pas faire partie de ces pourparlers, les premiers depuis le 10 janvier. « La première ministre comme le président de la République ont dit qu’ils étaient désireux de lancer des discussions sur le travail. On sait que le sujet retraites a d’une certaine manière mis en lumière beaucoup de difficultés dans l’univers du travail et il faut les traiter », souligne un conseiller d’Elisabeth Borne.

L’exécutif, qui se dit « ouvert », reste en réalité inflexible sur une réforme jugée « nécessaire ». « On parlera de ce dont on voudra ! Etre droit dans ses bottes, je veux bien, mais quand il y a un tel niveau de tension dans le pays, quand 84 % des Français sont contre la réforme, quand il y a un ressentiment qui est en train de se transformer en colère et, je le redoute, en rage, rester droit dans ses bottes, ce serait une faute », avertit Laurent Berger.

« La rue, elle est à nous »

Le ressentiment, la colère et parfois la rage se sont exprimés, pour la dixième fois dans les rues, mardi. A Paris comme en province, la mobilisation, moins importante que jeudi 23 mars, avec plus de 2 millions de personnes selon la CGT et 740 000 selon le ministère de l’intérieur, s’est émaillée de violences. Trois jours après les heurts survenus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), lors des manifestations contre les mégabassines qui ont plongé deux activistes dans le coma, un imposant dispositif des forces de l’ordre avait été mis en place pour riposter aux feux de poubelles et aux jets de projectiles observés en marge des manifestations. « La rue, elle est à nous », criaient les jeunes à Strasbourg, tandis que les confrontations entre manifestants et policiers éclataient boulevard Voltaire, à Paris, et dans le secteur des Capucins, à Bordeaux.

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Depuis l’Elysée, le chef de l’Etat, qui présidait ce jour-là une réunion sur l’économie de guerre avec les industriels de l’armement, a observé les cortèges sur ses écrans de télévision, « concentré », assure son entourage. Depuis une quinzaine de jours et le déclenchement de l’article 49.3. de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote du Parlement, les manifestations ont pris un tour plus radical, plus violent et plus inquiétant. A la contestation des retraites s’agrègent des revendications pour la sauvegarde de la planète ou contre le « déni de démocratie » dont se serait rendu coupable le pouvoir.

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