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Sécheresse : le gouvernement donne l’alerte mais ne prend pas encore les mesures qui fâchent

Face à une situation préoccupante, le gouvernement appelle les préfets à prendre bien en amont d’éventuels arrêtés de restriction des usages de l’eau.

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Publié le 28 février 2023 à 05h00, modifié le 28 février 2023 à 11h58

Temps de Lecture 4 min.

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Le lit de l’Huveaune totalement à sec à Saint-Zacharie (Var), le 21 février 2023. Ce fleuve qui va de la Sainte-Baume à Marseille, est actuellement en alerte sécheresse renforcée.

Après trente-deux jours consécutifs sans pluie en ce début d’année 2023, il est temps de donner l’alerte, même en plein hiver, avertit le gouvernement, qui multiplie les déclarations et les réunions à ce propos ces derniers jours. Il faudra cependant attendre encore pour des mesures significatives car, après plusieurs reports, le grand plan eau annoncé en septembre 2022 ne sera a priori présenté qu’à la fin du mois de mars.

Avec un remplissage des nappes souterraines très inférieur à la moyenne, l’été s’annonce plus préoccupant encore que celui de 2022, frappé pourtant par une sécheresse considérée comme historique. Le président de la République, Emmanuel Macron, s’en est lui-même publiquement inquiété lors de sa visite, le 25 février, au Salon de l’agriculture, à Paris. « On sait qu’on sera confrontés à des problèmes de raréfaction d’eau. Plutôt que de s’organiser sous la contrainte au dernier moment avec des conflits d’usage, on doit planifier tout ça », a-t-il affirmé.

Le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires et la secrétaire d’Etat à l’écologie ont donc réuni les préfets des sept bassins versants de la métropole (Corse y compris), lundi 27 février, avant de rencontrer ceux des départements dans quelques jours. Christophe Béchu et Bérangère Couillard avaient déjà présidé, le 23 février, un comité d’anticipation et de suivi hydrologique, le premier de l’année, exceptionnellement précoce.

« L’heure que nous venons de passer avec les préfets a confirmé la gravité de la situation, explique au Monde le ministre de la transition écologique. Depuis quinze mois, le déficit pluviométrique se creuse pour arriver à un mois de février qui va atteindre 80 % à 85 % de précipitations en moins par rapport aux moyennes. Pas un département ne se trouve dans les normes habituelles. » Le ministre a demandé que d’ici la fin mars se réunissent dans chaque département les comités sécheresse – qui regroupent une palette d’acteurs de l’eau : agriculteurs, industriels, élus locaux, associations, etc.

Mobiliser les représentants de l’Etat

L’objectif de la rencontre était de mobiliser les représentants de l’Etat, mais aussi de recueillir leurs observations de terrain. Sur les restrictions des usages de l’eau, les préfets sont encouragés à prendre des arrêtés bien en amont, sans attendre les premiers signes de pénuries et de tensions autour de la ressource hydrique.

Lire aussi notre archive (2022) : Article réservé à nos abonnés Sécheresse : dans toute la France, de nouvelles tensions autour de l’eau

Préparer la prochaine saison sèche consiste aussi à réviser à l’avance les conventions entre les pouvoirs publics et les opérateurs qui gèrent les grands barrages, comme EDF et Voies navigables de France. Leurs infrastructures ne servent pas seulement à produire de l’hydroélectricité, elles soutiennent aussi les débits des rivières en lâchant de l’eau en période d’étiage.

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