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Maladie d’Alzheimer : un nouveau traitement et de nouvelles mises en garde

Un anticorps monoclonal a obtenu le feu vert des autorités américaines. Il a prouvé son efficacité pour réduire les troubles cognitifs, mais la balance bénéfice-risque au regard des effets indésirables soulève des interrogations.

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Publié le 19 janvier 2023 à 06h00

Temps de Lecture 3 min.

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Un nouveau médicament contre la maladie d’Alzheimer a été approuvé le 6 janvier par les autorités sanitaires américaines (Food and Drug Administration, FDA), le lecanemab, commercialisé par les laboratoires Eisai et Biogen, sous le nom de Leqembi. Cet anticorps monoclonal, qui vise à diminuer le déclin cognitif, s’adresse aux patients présentant une forme légère de cette maladie neurodégénérative. Elle touche environ 55 millions de personnes dans le monde. Aucun traitement pour la freiner n’existe à ce jour. Il y a eu de nombreuses déconvenues ces vingt dernières années, la dernière concernant l’Aduhelm (aducanumab), également développé par Eisai et Biogen.

Si les causes de la maladie d’Alzheimer restent mal connues, elle se caractérise sur le plan physiopathologique par des changements dans le cerveau. Des plaques bêta-amyloïdes, formées par l’accumulation anormale d’une protéine dite bêta-amyloïde, se déposent entre les cellules nerveuses situées dans la substance grise du cortex cérébral, provoquant un dysfonctionnement des connexions entre les neurones. On constate aussi une dégénérescence neurofibrillaire, une accumulation anormale de filaments à l’intérieur des neurones, liée à l’effet délétère de la protéine tau. « Ces deux lésions correspondent à des amas de protéines qui se forment lors du processus normal du vieillissement. Cependant, dans les maladies de type Alzheimer, ces protéines s’accumulent en beaucoup plus grande quantité », précise le site de la Fondation Recherche Alzheimer.

Or le lecanemab vise la protéine dite bêta-amyloïde. Publiés dans le New England Journal of Medicine le 29 novembre, les résultats de l’étude menée sur 1 795 participants (dont 898 ont reçu la molécule) ont montré que le lecanemab, administré par perfusion intraveineuse toutes les deux semaines, réduisait de plus de 50 % les marqueurs de l’amyloïde. Ils ont aussi mis en évidence une baisse de 27 % des troubles cognitifs après dix-huit mois de traitement par rapport au placebo.

Les chercheurs ont utilisé l’échelle d’évaluation de la démence (Clinical Dementia Rating) pour évaluer les fonctions cognitives (mémoire, orientation, jugement) et sociales (actes de la vie courante, occupations, etc.). Les questions sont posées aux patients et à leurs proches, et un score de sévérité est attribué à chaque facteur. Au final, les scores totaux vont de 0 à 18, le score de 0 à 6 indiquant un stade précoce de la maladie. Le score moyen au départ pour les deux groupes était de 3,2. À l’issue des dix-huit mois, il était de 1,21 pour ceux qui avaient pris le lecanemab, contre 1,66 pour le groupe placebo, une différence de 27 %.

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