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Soutien à l’industrie et réponse au plan de relance américain : les dirigeants européens temporisent

Réunis à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement sont en revanche parvenus à un accord sur un neuvième paquet de sanctions contre la Russie.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 16 décembre 2022 à 01h53, modifié le 16 décembre 2022 à 10h30

Temps de Lecture 3 min.

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« Il nous faut arriver à montrer que nous sommes unis », a prévenu Charles Michel, le président du Conseil européen, avant de rejoindre les chefs d’Etat et de gouvernement européens, jeudi 15 décembre. Dix mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que la récession menace et que l’inflation s’envole, les Vingt-Sept se doivent d’afficher un front commun face à Moscou. Mais, même s’ils avaient tenté de régler tous les sujets qui fâchent avant le sommet, l’affaire ne s’annonçait pas si simple.

Parce qu’il s’opposait à l’instauration d’un impôt minimal de 15 % sur les multinationales, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a en effet menacé de faire tomber le paquet législatif qui avait été adopté avec ce texte, dont l’aide de 18 milliards d’euros destinée à l’Ukraine en 2023 et la validation du plan de relance hongrois. Pour Varsovie, très proche de Kiev et de Budapest, « c’était plutôt contre-intuitif », commente un diplomate. L’intervention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, en visioconférence au début du Conseil, a manifestement eu raison des réticences de la Pologne, qui a levé son veto. Soulagement autour de la table.

Deuxième dossier épineux : le neuvième paquet de sanctions contre la Russie, qui prévoit de nouvelles mesures restrictives pour près de 200 entités et personnalités, dont des ministres et des députés de la Douma, l’interdiction des exportations de drones vers la Russie, le placement de trois banques supplémentaires sur liste noire et la fin de nouveaux investissements dans le secteur minier en Russie. Mais la Pologne et la Lituanie refusaient les dérogations qui y étaient prévues pour le secteur agroalimentaire et les engrais. Les Européens ne veulent en effet pas être accusés d’être responsables de futures famines parce qu’ils empêcheraient la Russie et la Biélorussie d’exporter des produits dont ils ont tant besoin. Finalement, Varsovie et Vilnius ont levé leurs objections.

Urgence à agir

Enfin, les discussions sur la compétitivité de l’industrie européenne – mise en danger par le différentiel des prix de l’énergie entre l’Europe et le reste du monde d’une part et le plan massif (347 milliards d’euros) de subventions aux technologies vertes « made in USA » du président Joe Biden – pouvaient, elles aussi, dérailler. Car si les Vingt-Sept partagent le constat qu’il y a urgence à agir, sur la manière de s’y prendre, en revanche, ils divergent très largement. Sur la question du prix du gaz, qui s’est envolé depuis le début de la guerre, ils ont évité d’entrer dans le vif du sujet. Pour l’heure donc, il n’y a toujours pas d’accord sur le niveau du plafonnement (entre 160 et 200 euros le mégawattheure) et l’affaire devra se traiter lors du conseil des ministres de l’énergie du lundi 19 décembre.

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