Il y a des choses qui ne changent pas. Cette année, les trois marches du podium sont toujours occupées par HEC, l’Essec et ESCP au classement des écoles de commerce 2023 du Figaro. Mais il y a du changement concernant les deux formations post classes préparatoires qui complètent le top 5: l’Edhec rend sa 4e place à l’EM Lyon. Depuis deux ans, l’institution avait été rétrogradée à la 5e position du palmarès. D’ailleurs, son grade de master n’était plus attribué que pour trois ans au lieu de cinq. Depuis l’arrivée d’Isabelle Huault, ancienne présidente de l’université Paris-Dauphine, à la tête de l’établissement, l’école a pris une bonne direction, notamment en matière de recherche. Un effort que Le Figaro salue cette année.

Neoma continue sa percée

Ensuite, si, l’année dernière, Neoma avait gagné deux places dans le palmarès, elle continue sur sa lancée et gagne encore une place cette année en arrivant 6e ex aequo face à Skema. Kedge, qui a encore des efforts à faire sur la mobilité internationale, arrive quant à elle 8e. Elle partage son rang avec Grenoble EM et l’Iéseg, qui ont toutes deux récemment accueilli deux nouvelles directrices générales, Fouziya Bouzerda et Caroline Roussel. De son côté, Montpellier BS, pourtant seule école présente dans le célèbre classement de Shanghaï, perd une place et arrive 13e. Elle retrouve alors sa place de 2021. Elle se fait doubler par Toulouse BS, plus polyvalente sur les différents critères et qui dispose d’un bon corps professoral.

L’EM Strasbourg, dont le directeur général Herbert Castéran a quitté ses fonctions l’été dernier, grappille deux places et se classe 14e. Sa consœur du concours Ecricome Rennes SB, elle, descend de trois places et arrive au 17e rang.

L’Essca, qui continue de grandir en France et en Europe, avec un nouveau campus à Strasbourg et à Malaga, en Espagne, perd quatre places. Habituellement bonne élève, elle est au 20e rang, dépassée par Excelia, Burgundy SB ou EM Normandie. Cette dernière gagne trois places en raison de ses échanges internationaux. Dans la continuité du classement, les écoles se stabilisent globalement. Certaines rétrogradent d’un rang, comme l’EMLV, l’Inseec ou l’Esdes. D’autres en gagnent un, comme l’Institut-Mines Télécom BS, South Champagne BS ou l’EBS. De leur côté, l’ISC Paris passe de la 23e à la 20e place, l’ESC Clermont de la 28e à la 25e et l’ICD de la 34e à la 32e.

L’Ipag dégringole

Mais la plus forte chute dans le classement revient à l’école parisienne et niçoise Ipag, qui dégringole de six marches. La Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) a décidé de réduire la durée d’attribution du grade master du programme grande école à un an. Un cas de figure rare. L’été dernier, Guillaume Bigot, directeur de l’école depuis 2008 et essayiste et éditorialiste à Sud Radio et CNews, a quitté ses fonctions. Il a laissé sa place à compter de mi-octobre à Jean-François Fiorina, ancien directeur général adjoint de Grenoble EM. Mais, mercredi dernier, le 16 novembre, Jean-François Fiorina est mort d’une crise cardiaque à Nice. Une nouvelle brutale pour l’école. En septembre dernier, l’Ipag attendait avec impatience l’arrivée de son nouveau dirigeant. Jean-François Fiorina travaillait avec ses équipes intensément sur le plan stratégique, qu’il devait annoncer en 2023, à l’occasion de sa première conférence de presse à l’Ipag.


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