Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

La possible visite de Nancy Pelosi à Taïwan exacerbe les tensions entre les Etats-Unis et la Chine

La présidente de la Chambre des représentants entame, lundi, à Singapour, un voyage en Asie. Si elle n’a pas confirmé qu’elle se rendrait à Taipei, cette hypothèse suscite la colère de Pékin qui multiplie les menaces.

Par  et  (San Francisco, correspondante)

Publié le 01 août 2022 à 05h20, modifié le 01 août 2022 à 09h42

Temps de Lecture 5 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Un homme lit un journal annonçant la visite en Asie de Nancy Pelosi, à Pékin, le 31 juillet 2022.

Drôle de week-end où experts et passionnés de géopolitique ont tenté de prédire un pic de tension mondial en suivant en direct sur Internet le trajet d’un Boeing américain. L’avion de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, fera-t-il halte à Taïwan lors d’un voyage incluant des visites dans plusieurs pays d’Asie cette semaine ? Et si oui, comment réagiront les militaires chinois ?

Lundi 1er août au matin, l’appareil de Nancy Pelosi s’est posé à Singapour. Celle-ci a précisé les contours de la visite de la délégation de parlementaires américains : en plus de Singapour, elle prévoit de se rendre en Malaisie, en Corée du Sud et au Japon. Sans mentionner Taïwan, ce qui revenait à laisser ouverte l’hypothèse d’une étape à Taipei.

« Le voyage sera consacré à la sécurité mutuelle, au partenariat économique et à la gouvernance démocratique dans la région Indo-Pacifique », indique le communiqué de son équipe, publié dimanche 31 juillet.

Le projet de se rendre à Taïwan, révélé par le Financial Times le 18 juillet, est particulièrement sensible, et Mme Pelosi avait jusqu’ici évité de le confirmer ou de l’infirmer, pour des raisons de sécurité. Pékin considère Taïwan, une île indépendante de 23 millions d’habitants, comme une province rebelle qu’il faudrait reconquérir. Samedi 30 juillet, la Chine a commencé des exercices militaires à munitions réelles dans le détroit de Taïwan.

Pékin cherche à isoler Taïwan par tous les moyens

La Chine répète ses mises en garde : un porte-parole du ministère des affaires étrangères a promis des « conséquences ». Jeudi 28 juillet, lors d’une conversation par visioconférence entre les présidents chinois et américain, Xi Jinping a averti Joe Biden sans mâcher ses mots : « Ceux qui jouent avec le feu risquent de se brûler à mort. » Le président américain lui a répondu que la position américaine sur Taïwan était inchangée : « Les Etats-Unis s’opposent fermement aux efforts unilatéraux pour changer le statu quo et remettre en cause la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. »

Le problème est que ce statu quo est ambigu, et qu’il évolue dans le temps. La situation de la « République de Chine », nom officiel de Taïwan, est un reliquat de la fuite des nationalistes sur l’île en 1949 après leur défaite face aux communistes de Mao Zedong. La plupart des Etats ne reconnaissent officiellement que Pékin, mais maintiennent des relations informelles avec Taipei. Les visites de parlementaires à parlementaires sont courantes, suscitant systématiquement des protestations chinoises.

Il vous reste 69.27% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.