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La première image du télescope James-Webb dévoilée

Présenté à la Maison Blanche par le président américain, Joe Biden, ce premier cliché illustre les performances du successeur du télescope Hubble, qui, en traquant la lumière infrarouge, pourra notamment observer les premiers temps de l’Univers.

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Publié le 12 juillet 2022 à 00h47, modifié le 12 juillet 2022 à 12h29

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La première image de l’amas de galaxies SMACS 0723, produite le 11 juillet 2022 par le télescope spatial James-Webb de la NASA, la plus profonde et la plus nette de l’Univers lointain à ce jour.

Le rideau se lève enfin sur le ciel vu par le télescope spatial James-Webb. Après plus de vingt-cinq ans d’attente, des reports multiples et des dérapages budgétaires, les terriens disposent de ce nouvel œil perçant pour scruter le cosmos. Lundi 11 juillet, la paupière a été soulevée par le président américain Joe Biden lui-même, dévoilant la première image du JWST (son acronyme anglais), construit par la NASA, l’Agence spatiale européenne (ESA) et leur homologue canadien (ASC). De nouveaux clichés seront dévoilés mardi après-midi.

« Un jour historique », a salué Joe Biden en applaudissant l’arrivée du cliché sur un écran. Cette première image est un feu d’artifice de taches lumineuses plus ou moins larges, plus ou moins scintillantes et aux couleurs variées, avec parfois de fins arcs brillants striant le ciel noir. Ces dizaines, voire centaines d’éclats, sont autant de galaxies peuplant l’Univers. Du jamais-vu dans un espace carré aussi petit, équivalent à la taille d’un grain de sable au bout du bras.

Téléchargez la photo en haute définition en cliquant sur ce lien.

Si une légère impression de flou peut surprendre, ce cliché témoigne du succès du télescope au miroir géant de 6,5 mètres de diamètre, lancé en décembre 2021 par une fusée Ariane 5, désormais posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre et pleinement opérationnel.

« Des collègues m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux en voyant cette première image » Johan Richard, astronome

L’instrument confirme en effet qu’il est bien une formidable machine à remonter le temps. Jusqu’aux origines du Big Bang, traquant une lumière tremblante qui a mis plus de 13 milliards d’années à nous parvenir. « C’est le premier objectif du télescope, sonder l’aube des temps, l’origine des étoiles et des galaxies quelques dizaines de millions d’années après le Big Bang », résume David Elbaz, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA).

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« C’est fantastique ! C’est vraiment très très riche. Des collègues m’ont avoué avoir eu les larmes aux yeux en voyant cette première image », témoigne Johan Richard, astronome au Centre de recherche astrophysique de l’Observatoire de Lyon, ravi de ce premier choix symbolique. « C’est du plaisir de voir ces premières images et maintenant nous pouvons commencer à rêver », salue Nicole Nesvadba, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à l’Observatoire de la Côte d’Azur. « Le niveau de détail est époustouflant. On va vraiment voir l’Univers différemment. J’attends avec impatience les autres images », confie Olivier Berné, chercheur CNRS à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse.

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