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L’audiovisuel public se met en grève pour défendre son avenir

Les salariés de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde ou encore l’INA sont appelés à se mobiliser, mardi, pour défendre le mode de financement de leurs entreprises. Au-delà, c’est l’éventuelle fusion de ces entités qui est redoutée.

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Publié le 28 juin 2022 à 05h00, modifié le 28 juin 2022 à 16h14

Temps de Lecture 3 min.

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Des salariés de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde manifestent contre les coupes budgétaires attendues du gouvernement, à Paris, en 2017.

Quel avenir pour l’audiovisuel public ? Depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la suppression de la redevance pendant la campagne présidentielle, les salariés du secteur craignent le pire pour France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (qui regroupe France 24, RFI et Monte Carlo Doualiya) ou l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

Un appel intersyndical à la grève (CGT, CFDT, CFTC, FO, SNJ, SUD et UNSA) et une manifestation à Paris qui doit relier, mardi 28 juin, à partir de midi, la place du 18-Juin-1940 à l’Assemblée nationale, prouvent l’ampleur de l’inquiétude.

De fait, le compte à rebours a commencé. Le gouvernement espère faire voter la fin de la redevance dans le cadre du texte de loi sur le pouvoir d’achat, qui doit être présenté en conseil des ministres, le 6 juillet. S’il ne réussit pas à franchir cette étape, la redevance sera maintenue. La taxe d’habitation à laquelle elle est adossée étant supprimée, il lui faudra alors imaginer un nouveau moyen de collecte.

Le spectre d’une fusion

Au-delà de la question du financement, cependant, c’est le spectre d’une fusion de Radio France, France Télévisions et France Médias Monde avec, à la clé, des économies drastiques et une réduction du pluralisme, qui fait l’effet d’un épouvantail. Le Sénat a brisé un tabou en faisant de ce rapprochement la proposition-phare d’un rapport publié le 8 juin.

Plus inquiétant pour l’audiovisuel public, la réaction de Rima Abdul-Malak, le 21 juin, sur France Inter : « Tout va se débattre au Parlement », a déclaré la ministre de la culture, loin d’écarter les pistes de réflexion les plus radicales. Pour les entreprises de l’audiovisuel public, le temps presse. Les trajectoires budgétaires décidées en 2018 arrivent à échéance à la fin de l’année. Si le gouvernement obtient à l’Assemblée nationale la suppression de la redevance, il devra rapidement décider s’il fusionne ou non.

Selon nos informations, l’exécutif réfléchit à inscrire les nouveaux budgets de l’audiovisuel public dans la loi de programmation des finances publiques. Ce texte solennel, qui doit être voté à l’automne, permettrait de donner une forme de garantie à la télé et à la radio publiques, inquiètes de voir Bercy leur couper les vivres en cas de besoin, ou le gouvernement exercer un chantage au budget en cas de mécontentement sur la ligne éditoriale. Autre outil censé rassurer, la création d’une commission à l’allemande, qui expertiserait le budget de l’audiovisuel public en fonction des missions allouées. Là aussi, le gouvernement reprendrait l’une des propositions des sénateurs Les Républicains (LR).

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