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L’UE ne trouve pas de consensus pour interdire le pétrole russe

La Hongrie continue de bloquer un accord des Vingt-Sept sur l’arrêt des importations d’hydrocarbures russes ; le G7 promet une réduction progressive de sa dépendance énergétique à Moscou.

Par  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 09 mai 2022 à 04h18, modifié le 09 mai 2022 à 11h22

Temps de Lecture 3 min.

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Le représentant hongrois, Attila Steiner, au conseil spécial des ministres européens de l’énergie sur la crise du gaz et du pétrole russes, à Bruxelles, le 2 mai 2022.

Cela aurait eu fière allure, mais l’objectif n’a pas été atteint : les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à se mettre d’accord avant lundi 9 mai, 72e Journée de l’Europe, sur le nouveau train de sanctions – le sixième – devant viser la Russie. De longues négociations ont démarré ces derniers jours après une proposition de la Commission formulée le 4 mai, visant à un arrêt des importations de pétrole brut russe au bout de six mois, ainsi que des produits raffinés d’ici à la fin de l’année.

Des dérogations d’un an étaient prévues pour la Hongrie et la Slovaquie, enclavées et dépendant largement de l’approvisionnement par la Russie. Dans un deuxième temps, elles ont été étendues à la République tchèque puis prolongées jusqu’à la fin de 2024. Cela n’a pas suffi et, au fil des discussions, d’autres pays membres (la Bulgarie, la Grèce, Chypre, Malte) ont fait valoir leurs propres difficultés.

Le détricotage du projet, redouté par la présidence française de l’Union, menaçait et, dimanche, un nouveau round de négociations entre les ambassadeurs à Bruxelles a été interrompu, au grand dam de ceux qui espéraient dissiper l’image d’un blocage non pas technique, mais bien politique.

Le problème de la sécurité d’approvisionnement

Dans les éléments de langage diffusés après cette énième discussion, on trouve l’affirmation que le Conseil (les Etats) reste uni sur le principe de sanctions additionnelles, que la solidarité reste de mise et que l’aboutissement des travaux est proche. La sécurité d’approvisionnement de tous, dont ceux qui sont enclavés et dépendent d’un pipeline russe, serait le seul souci.

Un nouveau texte en préparation vaincra-t-il les réticences de Viktor Orban, le premier ministre hongrois ? Le 6 mai, il estimait que la proposition de la Commission « portait atteinte à l’unité de l’UE [Union européenne] », franchissait une « ligne rouge » ou encore qu’elle s’apparentait à « une bombe atomique ». Les ambassadeurs à Bruxelles mettaient ces propos enflammés sur le compte de la rhétorique habituelle du dirigeant de Budapest et tablaient sur l’attitude plus accommodante de ses représentants à Bruxelles. Un espoir douché dimanche, avec la confirmation d’un veto du gouvernement hongrois et son exigence d’une exemption complète – il réclamait cinq ans au départ –, tandis que la Bulgarie réclamait à son tour une dérogation.

Le scénario redouté – une fracture au sein du bloc communautaire jusque-là uni face à Moscou – semble donc s’esquisser, alors même qu’une discussion autrement plus difficile encore devrait avoir lieu prochainement et porter sur les importations de gaz. « Nous devrons aboutir lundi ou mardi, je crois que cela reste possible, commentait dimanche soir une source diplomatique. Pour l’avenir, on verra bien. » « Montrer à l’opinion que nous agissons est essentiel alors que, depuis le 24 février [date de l’invasion de l’Ukraine] nous avons offert 50 milliards d’euros à Poutine en important des énergies fossiles », tempête un autre diplomate.

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