Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Offrir Le Monde

Emmanuel Macron, favori du second tour de l’élection présidentielle, est porté par le vote d’électeurs peu enthousiastes pour son projet

Selon la dixième vague de l’enquête Ipsos-Sopra Steria, en partenariat avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour « Le Monde », l’écart qui sépare le chef de l’Etat de la candidate d’extrême droite s’accroît, avec 56 % contre 44 % des intentions de vote.

Publié le 20 avril 2022 à 05h30, modifié le 20 avril 2022 à 15h31 Temps de Lecture 6 min. Read in English

Article réservé aux abonnés

A quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, Emmanuel Macron fait toujours figure de favori. L’écart qui le sépare de Marine Le Pen, la candidate d’extrême droite, s’accroît (56 % contre 44 % des intentions de vote, soit une progression de 2 points en quinze jours), et la sûreté du vote en sa faveur est très forte : 93 % (89 % en ce qui concerne Marine Le Pen).

Pour autant, il convient de rester prudent. Plusieurs difficultés s’annoncent, en effet, pour le président sortant. Tout d’abord, l’extrême droite n’a jamais été aussi forte. Ses trois candidats (Marine Le Pen, Eric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan) ont rassemblé plus de 32 % des voix au premier tour. La candidate du Rassemblement national (RN) n’a jamais été testée aussi haut quelques jours avant le second tour. Il y a cinq ans, M. Macron l’affrontait déjà ; elle était alors créditée de 41 % d’intentions de vote. Au final, et après un débat catastrophique, Marine Le Pen récoltera 33,9 % des suffrages.

Autre risque pour le président sortant : être réélu « faute de mieux », et gagner parce que les électeurs se mobilisent contre Mme Le Pen, sans adhérer pour autant au projet macroniste.

Ce sont là les principaux enseignements de la dixième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos-Sopra Steria, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde.

La force de notre panel est son amplitude, puisque l’échantillon utilisé est de 12 706 personnes. Les intentions de vote sont calculées à partir des sondés « certains d’aller voter ayant exprimé une intention de vote », soit 7 563 personnes. Résultat : la marge d’erreur est très faible (plus ou moins 1,1 point). L’enquête a été réalisée du 15 au 18 avril, c’est-à-dire avant le débat de l’entre-deux-tours du 20 avril.

Les signaux de Macron aux électeurs de gauche

Depuis le premier tour, une nouvelle campagne a commencé pour le chef de l’Etat. Sur la forme : alors qu’il apparaissait distant, il multiplie désormais les déplacements, va à la rencontre des Français dans des zones qui ne lui sont pas favorables, notamment les bastions lepénistes du Pas-de-Calais ou mélenchonistes de Marseille.

Sur le fond : il a envoyé plusieurs signaux vers les électeurs de gauche et écologistes. Lors de son discours à Marseille, le 16 avril, il a parlé, comme Jean-Luc Mélenchon, de « planification écologique » et même « d’avenir en commun », le nom du programme de l’« insoumis ». Il s’agit de donner des gages à un électorat de gauche déçu par son premier quinquennat et très remonté contre lui.

Il vous reste 65.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.