Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Jean-Michel Blanquer a annoncé d’Ibiza le protocole de la rentrée scolaire de janvier

Révélée par « Mediapart », lundi, cette information, confirmée par « Le Monde », affaiblit le ministre de l’éducation nationale, confronté à un nouvel appel à la grève, et met en difficulté l’exécutif, à trois mois de la présidentielle.

Par  et

Publié le 18 janvier 2022 à 00h47, modifié le 18 janvier 2022 à 16h45

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Jean-Michel Blanquer à la sortie du conseil des ministres, au palais de l’Elysée, le 5 janvier 2022.

Les difficultés s’enchaînent pour Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’éducation nationale, qui est confronté à une fronde des enseignants contre le protocole sanitaire imposé dans les écoles depuis la rentrée, voit les critiques reprendre de plus belle après un article de Mediapart, qui a révélé, lundi 17 janvier, que le locataire de la rue de Grenelle se trouvait en vacances sur l’île d’Ibiza, en Espagne, au moment de finaliser ce protocole et d’accorder une interview au Parisien pour en dévoiler le contenu.

Cet entretien (qui n’était accessible qu’aux abonnés dans un premier temps), publié dans l’après-midi du dimanche 2 janvier, à seulement quelques heures de la rentrée, avait été critiqué pour son caractère tardif, ne permettant pas aux personnels scolaires d’avoir le temps de se l’approprier. Surtout, la lourdeur du dispositif et la multiplication des changements dans le protocole sanitaire ont conduit à un vaste mouvement de grève dans les écoles, qui a vu les parents d’élèves s’associer, le 13 janvier, à la colère des enseignants. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi 20 janvier, à l’appel des syndicats, pour réclamer des « réponses fortes » du gouvernement face « au chaos » engendré par la crise sanitaire.

« Il se trouve que (…) j’aurais dû (…) choisir sans doute un autre [lieu]. La symbolique, je la regrette », a reconnu, le ministre lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi. M. Blanquer avait auparavant posé trois questions pour sa défense. « Est-ce que j’avais le droit de prendre quelques jours de congés après cette année ? Est-ce qu’il y a des réunions ou des éléments que je devais faire pendant cette période que je n’ai pas faits à cause de ça ? Non, bien sûr », a-t-il dit. « Et troisièmement, est-ce que les décisions auraient été différentes si j’avais été ailleurs ? Non plus », a-t-il ajouté, avant de poursuivre : « Il y a, je le reconnais, une symbolique. » « Pour le reste, depuis deux ans avec la majorité, avec mes équipes, avec tous les professeurs de France, nous tenons la politique de l’école ouverte. C’est cela qui est l’essentiel et ne nous perdons pas dans l’accessoire. »

Retrouvez le décryptage : Article réservé à nos abonnés La stratégie de Jean-Michel Blanquer à l’épreuve de la rentrée scolaire

« Insupportable, irresponsable »

L’opposition, elle, réclame déjà la démission du ministre de l’éducation. « Au lieu de préparer avec les enseignants et les parents d’élèves une rentrée sous Covid, le ministre organisait un coup médiatique les pieds dans le sable. Ce niveau de mépris et d’irresponsabilité n’est pas acceptable », a ainsi dénoncé sur Twitter le candidat écologiste à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, pour justifier cet appel à la démission. « Le retard dans la communication du protocole était officiellement lié à la nécessité de coller à la réalité de la rentrée. Quand l’improvisation naît d’un mensonge, la confiance n’est plus possible », a également tweeté le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, qui ajoute le hashtag « #blanquerdémission ».

Il vous reste 65.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.