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A la COP26, les Etats les plus vulnérables réclament que les pays pollueurs payent pour leurs dommages climatiques

Les pays riches n’ont pas tenu l’engagement de verser annuellement 100 milliards de dollars à partir de 2020 aux pays victimes du réchauffement. Ces derniers réclament désormais un « pacte climatique d’urgence ».

Par  (Glasgow, envoyée spéciale)

Publié le 04 novembre 2021 à 05h05, modifié le 04 novembre 2021 à 10h35

Temps de Lecture 4 min.

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Des villageois récupèrent des briques de leur habitation détruite par les intempéries, à Satkhira, au Bangladesh, le 5 octobre 2021.

Dans un climat de défiance grandissant, les Etats les plus vulnérables au changement climatique ont relevé leur niveau d’exigence, mercredi 3 novembre, lors de la 26e conférence sur le climat à Glasgow (COP26). Les représentants du Climate Vulnerable Forum (CVF), le club qui rassemble ces pays, ont réclamé, dans le cadre d’une « déclaration de Dacca », du nom de la capitale du Bangladesh, qui préside le groupe cette année, l’adoption d’un « pacte climatique d’urgence ». Les pays riches, responsables historiques du changement climatique, n’ont toujours pas tenu leur engagement datant de 2009 de leur verser annuellement 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) à partir de 2020 pour les aider à s’adapter au réchauffement et à réduire leurs émissions.

« Nous voulons un plan annualisé pour la délivrance des 100 milliards de dollars promis, que la moitié de ces sommes aillent à l’adaptation de nos pays au changement climatique, et que les pays les plus émetteurs améliorent tous les ans leurs contributions nationales à la réduction des émissions, et non tous les cinq ans. Enfin, nous voudrions que ce soit le Fonds monétaire international [et non l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), jugée moins neutre] qui se charge de la surveillance de ces engagements », détaille Abdul Momen, ministre bangladais des affaires étrangères.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés La COP26, une conférence cruciale face à la crise climatique

Formé en 2009 sous l’impulsion des Maldives, constitué d’une cinquantaine de pays représentant 2 milliards de personnes, le CVF « n’est responsable que de 5 % des émissions totales, mais ses membres sont les premières victimes du réchauffement », souligne le ministre, qui réclame aussi « des restructurations de la dette des pays pauvres ». Certes, le Japon vient d’annoncer 10 milliards de dollars supplémentaires pour aider à la transition dans les pays en développement. Mais pour l’heure, à Glasgow, les autres gros pollueurs de la planète n’ont pas relevé significativement leurs efforts financiers à court terme. « Les enjeux, tout le monde les connaît maintenant. Ce qu’il faut, c’est davantage d’attention politique à nos réalités, nos terres qui se salinisent, nos populations qui perdent leur toit ou leur mode de vie », déplore Abdul Momen.

« Pertes irréversibles »

Le CVF compte aussi pousser au maximum la notion de « pertes et dommages » liés au réchauffement climatique, inscrite à l’agenda de la COP de Glasgow. Il réclame depuis des années la création d’un fonds pour compenser les dégâts engendrés par le réchauffement. « Rien que pour les îles Marshall, nous avons besoin de plusieurs milliards de dollars, et c’est sans inclure les pertes irréversibles de nos identités culturelles et de nos modes de vie », explique Kathy Jetnil-Kijiner, l’envoyée climat de la République des îles Marshall, un archipel du Pacifique menacé de submersion.

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