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Julian Assange : le refus de son extradition vers les Etats-Unis examiné en appel

En janvier, la justice britannique avait estimé que la santé du fondateur de WikiLeaks faisait obstacle à son extradition. L’état psychique de l’Australien sera à nouveau au cœur des débats mercredi.

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Publié le 27 octobre 2021 à 06h08, modifié le 27 octobre 2021 à 10h14

Temps de Lecture 4 min.

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Des manifestants protestent contre une possible extradition de Julian Assange, à Londres, le 23 octobre 2021.

Julian Assange est de retour devant un tribunal. A partir de mercredi 27 octobre, la Haute Cour de Londres devra décider en appel si le créateur de WikiLeaks doit, ou non, être extradé vers les Etats-Unis.

En janvier, l’Australien avait remporté une victoire nette et, pour ainsi dire, inattendue : en première instance, la justice britannique avait refusé à l’allié américain l’extradition de l’activiste et journaliste controversé.

Une victoire en trompe-l’œil, de l’aveu même de ses plus proches soutiens : la juge Vanessa Baraitser avait estimé trop important le risque que Julian Assange se suicide en prison aux Etats-Unis pour l’y envoyer. Sur le fond des charges qui pesaient – et pèsent encore – sur l’Australien, elle avait donné droit à tous les arguments américains.

Ces derniers reposent sur une accusation principale : l’espionnage. Mais le détail du raisonnement juridique qu’a soumis le département de la justice américain à son homologue d’outre-Atlantique montre que c’est son activité journalistique qui vaut à Julian Assange les foudres des Etats-Unis. Et plus spécifiquement le fait de s’être procuré des documents issus de l’armée et de la diplomatie américaine, d’avoir échangé avec une source à cette fin et de les avoir publiés.

Les charges qui ont poussé les Etats-Unis à le réclamer pour un procès n’ont rien à voir avec les activités les plus controversées de WikiLeaks, notamment lors de la présidentielle américaine. Les motifs d’inculpation concernent une brève période, il y a plus de dix ans, où l’activiste et journaliste défiait le département d’Etat américain en publiant une série de documents secrets en partenariat avec certains des principaux médias de la planète, du New York Times au Guardian en passant, en France, par Le Monde.

Une position américaine de plus en plus dure

Ces documents confidentiels, cause d’un vif embarras côté américain, n’ont pas immédiatement valu à Julian Assange des démêlés avec la justice. Ce n’est qu’en mai 2019 que l’administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, a décidé de l’inculper. Après, selon la presse américaine, s’être refusé à utiliser la redoutable loi Espionage Act contre une activité journalistique.

Le durcissement de la position des autorités américaines vis-à-vis de WikiLeaks et de son leader a aussi été mis en évidence par une enquête de Yahoo News. Sur la base de témoignages anonymes de nombreux anciens des services de renseignement américain, le site d’actualité a raconté comment l’hypothèse d’un assassinat pur et simple de Julian Assange avait circulé au sein de la CIA. En réponse, une vingtaine d’associations de défense des droits de l’homme et des journalistes – Reporters sans frontières, Amnesty International, ACLU, Human Rights Watch… – ont renouvelé leur appel au ministre de la justice des Etats-Unis d’abandonner les charges contre l’Australien.

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