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Covid-19 : depuis cet été, le Royaume-Uni a décidé de « vivre avec le virus » et les cas ont explosé

Le gouvernement de Boris Johnson a défendu la fin de toutes les restrictions sanitaires. Mais cette « liberté » a un prix : mercredi, 42 776 nouveaux cas ont été comptabilisés en vingt-quatre heures, au plus haut depuis trois mois.

Par  (Londres, correspondante)

Publié le 14 octobre 2021 à 06h05, modifié le 14 octobre 2021 à 07h46

Temps de Lecture 4 min.

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File d’attente dans un centre de vaccination à Londres, en juillet 2021.

« Le Royaume-Uni du moins l’Angleterre est le pays le plus libre d’Europe », s’est félicité David Frost, le ministre britannique à l’Europe, faisant allusion à la pandémie de Covid-19 dans un discours consacré au Brexit, mardi 12 octobre. « A propos du Covid, nous avons choisi un équilibre entre la réouverture et la pression hospitalière, auquel nous pouvons nous tenir », a ajouté l’ex-négociateur en chef du divorce avec l’Union européenne. Ces propos résument le parti pris du gouvernement Johnson depuis l’été : il faut « vivre avec le virus », répètent ses membres, la campagne vaccinale du printemps ayant été un succès (78,7 % de doubles vaccinés chez les plus de 12 ans), les restrictions sanitaires ne sont donc plus nécessaires.

Mais cette « liberté » a un prix : mercredi, 42 776 nouvelles contaminations ont été comptabilisées en vingt-quatre heures, au plus haut depuis trois mois. Et, sur les sept derniers jours, la moyenne quotidienne des contaminations était de presque 32 000. Quant aux décès, ils oscillent encore entre 100 et 150 par jour (136 mercredi), des niveaux tristement élevés même s’ils n’ont rien à voir avec ceux observés pendant la première vague (printemps 2020) et la deuxième (hiver 2020). Actuellement, 7 000 malades du Covid-19 sont hospitalisés au Royaume-Uni et le nombre d’admissions est d’environ 700 par jour. Les hôpitaux sont loin d’être saturés comme début 2021 mais les médecins se plaignent d’une pression supplémentaire alors que le système hospitalier national (NHS) doit écouler une énorme liste de plus de 5 millions de patients, en attente de soins ou d’opérations différées à cause de la pandémie.

En Angleterre, rares sont ceux qui portent le masque dans les transports en commun, les magasins. Il est, en revanche, encore obligatoire en Ecosse. Aucun système de passe sanitaire n’a été imposé, malgré les tentatives (timides) du gouvernement Johnson début septembre. Les cas contacts n’ont plus besoin de s’isoler s’ils sont doublement vaccinés. Personne ne portait le masque lors de la conférence annuelle du Parti conservateur, début octobre à Manchester, malgré l’atmosphère confinée et les milliers de participants. Il était, par contre, encore (un peu) de rigueur au congrès annuel du Labour, une semaine plus tôt à Brighton.

Retour du masque dans certaines écoles

Les gestes barrières ont également été abandonnés dans les écoles, mais le nombre de testés positifs y est tel que certains établissements rétablissent le port du masque. Il faut dire que la vaccination des adolescents commence tout doucement, après avoir été décidée tard (début septembre). Elle nécessite le consentement des parents et a lieu dans les écoles, et non plus dans les très efficaces centres vaccinaux mis en place par le NHS début 2021, dont un grand nombre est en train de fermer.

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