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Brexit : Bruxelles et Londres continuent les négociations pour éviter un « no deal »

Boris Johnson et Ursula von der Leyen ont constaté samedi que « des différences significatives demeurent » sur la pêche et les conditions d’une concurrence équitable.

Par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Londres, correspondante)

Publié le 06 décembre 2020 à 22h12, modifié le 07 décembre 2020 à 08h14

Temps de Lecture 4 min.

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Le premier ministre britannique, Boris Johnson, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Londres, le 8 janvier.

Ils se sont finalement retrouvés dimanche 6 décembre à Bruxelles. Alors qu’ils avaient cru en fin de semaine pouvoir arriver à s’entendre sur la relation commerciale entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni après le Brexit à compter du 1er janvier 2021, Michel Barnier, le négociateur pour les Européens, et David Frost, son alter ego britannique, s’étaient séparés, vendredi soir à Londres, sur un constat de désaccord. Ils avaient pourtant passé plus d’une semaine à discuter intensément dans la « cave » (comme l’ont baptisée les médias britanniques), un rez-de-chaussée sans fenêtres du ministère de l’industrie britannique, à deux pas de l’abbaye de Westminster.

L’entretien téléphonique entre le premier ministre britannique, Boris Johnson, et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, samedi en fin de journée, n’y a rien changé. Des « progrès ont été accomplis dans de nombreux domaines », mais « des différences significatives demeurent » sur la pêche, les conditions d’une concurrence équitable et la manière de résoudre les éventuels futurs différends, ont-ils fait savoir dans une déclaration commune. Mme von der Leyen et M. Johnson ont néanmoins convenu qu’« un effort supplémentaire devait être entrepris » et prévu de faire le point lundi 7 décembre au soir. Le sujet sera à l’ordre du jour du Conseil, qui doit réunir les Vingt-Sept à Bruxelles, jeudi 10 et vendredi 11 décembre.

L’épineuse question de la pêche

Sur la pêche, un sujet économiquement mineur mais politiquement majeur, Londres continue à réclamer, au nom d’une nécessaire « souveraineté retrouvée », un plafond des quotas attribués aux Européens dans ses eaux territoriales. Les Etats côtiers européens veulent, à l’inverse, limiter au minimum les pertes pour leurs pêcheurs. La France est particulièrement offensive : à moins de deux ans du scrutin présidentiel, Emmanuel Macron veut à tout prix éviter un nouveau mouvement social qui viendrait alimenter le vote populiste.

Mais les lignes ont bougé : les Britanniques sont prêts à accepter de ne récupérer que progressivement leurs quotas de pêche (au bout de trois ans, selon leur dernière proposition). Et les Européens n’évoquent plus le statu quo. « Une ère nouvelle va s’ouvrir. Je souhaite qu’il y ait un plan d’accompagnement spécifique », a déclaré le premier ministre français, Jean Castex, en visite à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) le 3 décembre, en assurant aux représentants du secteur (marins-pêcheurs, industriels, transporteurs…) que « l’Etat prendra[it] ses responsabilités ».

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