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Covid-19 : les hôpitaux d’Ile-de-France contraints de « déprogrammer » massivement leur activité hors épidémie

Un peu partout en France, face à la forte augmentation du nombre de patients atteints du Covid-19, des hôpitaux activent leurs dispositifs de crise.

Par ,  (Marseille, correspondant) et

Publié le 27 octobre 2020 à 05h09, modifié le 27 octobre 2020 à 12h55

Temps de Lecture 5 min.

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Dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis, le 26 octobre.

C’est un point de bascule dans la « deuxième vague » de l’épidémie due au SARS-CoV-2. Un peu partout en France, face à la forte augmentation du nombre de patients atteints du Covid-19, des hôpitaux activent leurs dispositifs de crise. Lundi 26 octobre, le Grand-Est a déclenché le « plan blanc » dans tous les établissements de santé. En Ile-de-France, instruction a été donnée à tous les hôpitaux publics et privés de « déprogrammer », à partir de vendredi, « toutes les activités chirurgicales (y compris ambulatoires) et médicales dès lors qu’elles sont consommatrices de ressources humaines qui pourraient être utilement affectées dans les services de soins critiques et de médecine Covid ».

Cette décision extrême de déprogrammation massive, déjà prise en Auvergne-Rhône-Alpes, correspond à un arrêt de près de 80 % de l’activité, comme lors de la première vague. Elle intervient après un week-end marqué par une accélération du nombre d’entrées en réanimation et un record du nombre de cas enregistrés en vingt-quatre heures.

« La situation épidémique s’aggrave fortement, et (…) celle-ci va avoir des répercussions lourdes sur le système hospitalier », prévient Aurélien Rousseau, le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, dans son message aux directeurs et directeurs médicaux de crise. « Nous ne pouvons pas, désormais, repousser cette décision de déprogrammation », écrit-il encore. Jusque-là, les autorités appelaient à un arrêt de 20 % à 30 % de l’activité.

« Quelques digues qui ont sauté »

Alors que le seuil des 800 lits de réanimation occupés par des patients souffrant du Covid-19 a été atteint le 26 octobre, en Ile-de-France – soit un taux d’occupation de près de 70 % –, celui des 1 100 lits devrait être franchi d’ici à la fin de semaine. « Nous ne pouvons pas prendre le risque d’être débordés le week-end prochain », estime M. Rousseau. Pour l’ARS francilienne, il s’agit d’atteindre la capacité de 1 775 lits d’ici à mardi 3 novembre. Au-delà, « on n’est pas du tout large, il n’y a pas de réserve », juge-t-il.

Dans les hôpitaux d’Ile-de-France, les soignants faisaient état, lundi soir, de leur forte inquiétude. « Cela fait dix jours que tous nos lits sont occupés en réanimation, on refuse tous les jours plusieurs patients faute de place », témoigne Djillali Annane, le chef du service de réanimation à l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine). Impossible d’ouvrir plus de lits dans son service, faute de personnels suffisants : « C’est déjà la quadrature du cercle pour garder nos lits ouverts, aujourd’hui, j’avais une infirmière malade, on a passé une partie de la journée à trouver une remplaçante. »

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