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Royaume-Uni : « En pleine pandémie, on ne peut se permettre un Brexit sans accord »

Carolyn Fairbairn, la patronne des patrons britanniques, arrivée en 2015, quitte ses fonctions, après cinq années jalonnées de crises, entre Brexit et pandémie de Covid-19.

Par  (Londres, correspondance)

Publié le 28 octobre 2020 à 09h54, modifié le 28 octobre 2020 à 11h37

Temps de Lecture 4 min.

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Carolyn Fairbairn, la directrice générale de la Confederation of British Industry (CBI), le patronat britannique, à Londres, le 19 novembre 2018.

Quand Carolyn Fairbairn a pris, en novembre 2015, la tête de la Confederation of British Industry (CBI), le patronat britannique, des proches lui avaient lancé : « Ça risque d’être très ennuyeux. » « Le premier ministre, David Cameron, avait décroché, quelques mois plus tôt, une majorité absolue ; le Royaume-Uni connaissait la plus forte croissance des pays du G7 ; 2,2 millions d’emplois avaient été créés et Donald Trump était encore l’animateur de “The Apprentice” [une émission de télé-réalité] », sourit-elle.

Cinq ans plus tard, alors qu’elle achève son mandat, vendredi 6 novembre, son parcours a relevé des montagnes russes : un référendum en faveur du Brexit (le 23 juin 2016), un pays déchiré par le résultat, un gouvernement britannique qui a cessé d’écouter le patronat – « fuck business » (« J’emmerde le monde des affaires »), a déclaré Boris Johnson, un jour d’agacement, en juillet 2018 –, puis une pandémie historique, avec le Covid-19. « Ça a été une période très difficile, à la fois pour l’économie et pour le débat politique, déclare-t-elle au Monde, dans l’un de ses derniers entretiens. Les choses ont vraiment changé en janvier 2016, quand David Cameron a annoncé la date du référendum. Ça a mis le feu aux poudres. »

Avec le recul, elle reconnaît que le monde des affaires n’a pas suffisamment vu venir cette succession de crises. « Fin 2015, il y avait une certaine complaisance, qui n’était pas justifiée. Les divisions [révélées par le Brexit] étaient déjà là : le sentiment d’injustice et la colère contre une économie qui n’améliore pas la vie quotidienne pouvaient se voir dans la hausse du UKIP [le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, antieuropéen] et la colère contre l’immigration. Le résultat du référendum n’a fait que les mettre en exergue. »

« Se battre pour sauver chaque emploi »

Aujourd’hui, la question du Brexit n’est toujours pas résolue. Le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne (UE) le 1er février, mais les futures relations commerciales entre Londres et Bruxelles, qui s’appliqueront à partir du 1er janvier 2021, demeurent en négociation. « Trouver un accord est incroyablement urgent, rappelle Mme Fairbairn. En pleine pandémie, alors qu’il faut se battre pour sauver chaque emploi, on ne peut se permettre d’ajouter à cette situation un Brexit sans accord. »

Début septembre, Carolyn Fairbairn a sonné l’alarme face au « tsunami de chômage » qui s’approche, du fait de la crise liée au Covid-19

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