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Covid-19 : la deuxième vague de la pandémie en France pourrait être plus haute que la première

Il est peu probable que le reconfinement suffise à reprendre le contrôle d’ici à Noël, selon le conseil scientifique, qui prévoit que la France vivra de nombreux mois « avec une situation extrêmement difficile ».

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Publié le 02 novembre 2020 à 05h51, modifié le 02 novembre 2020 à 11h33

Temps de Lecture 5 min.

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L’unité de soins intensifs où sont traités les patients atteints du Covid-19, au centre hospitalier de Melun-Sénart (Seine-et-Marne), le 30 octobre.

Le confinement mis en place vendredi 30 octobre suffira-t-il à reprendre le contrôle de l’épidémie de Covid-19 d’ici à Noël ? C’est peu probable, selon deux documents publiés par le conseil scientifique pendant le week-end. « Il y a (…) devant nous de nombreux mois avec une situation extrêmement difficile », prévient-il dans son dernier avis, rendu public vendredi soir. Les scientifiques font l’« hypothèse d’une sortie de vague en fin d’année ou en début d’année 2021 », mais craignent que plusieurs vagues se succèdent ensuite au cours de l’hiver et du printemps.

Leur analyse repose sur de nouvelles modélisations réalisées à partir des données d’hospitalisation jusqu’au 29 octobre. Une note de l’Institut Pasteur, communiquée au Monde samedi, révèle que dans le pire des scénarios, jusqu’à 9 000 malades atteints du Covid-19 pourraient être hospitalisés en réanimation au pic épidémique, autour de la mi-décembre – contre plus de 7 100 lors de la première vague, le 8 avril.

Dans leur « scénario de référence », les scientifiques estiment que le taux de reproduction du virus (le R0) pourrait tomber à 0,9 – contre 0,7 lors du premier confinement –, mais ils envisagent aussi un « scénario pessimiste », avec un Ro à 1,2, à peine inférieur à ce qu’il est aujourd’hui. « Il y a de grandes incertitudes sur l’efficacité des nouvelles mesures, moins contraignantes », met en garde Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique.

Dans le scénario de « référence », autour de 6 000 patients pourraient être hospitalisés en réanimation dès le 12 novembre, et jusqu’à 6 600 dans le scénario « pessimiste » – davantage, donc, que les 6 300 lits disponibles à date. Déclinées par région, ces modélisations font apparaître une situation très critique en Auvergne-Rhône-Alpes, avec plus de 1 300 patients contaminés par le SARS-CoV-2 attendus en réanimation pour seulement 795 lits disponibles, et en Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), avec 685 patients atteints du Covid-19 anticipés pour 610 lits. En Ile-de-France, la quasi-totalité des 1 425 lits pourraient être occupés.

Eviter que les hôpitaux ne soient débordés

Toutes ces projections partent de l’hypothèse d’un impact « instantané » du reconfinement. Mais s’il faut plusieurs jours pour que les comportements se modifient, le nombre d’hospitalisations en réanimation pourrait être encore plus élevé. Et le parcours des patients à l’hôpital peut aussi jouer : la probabilité d’être transféré en réanimation lorsqu’on est hospitalisé et la durée du séjour dans le service ont un impact très important sur le nombre de lits occupés au pic, à la hausse comme à la baisse.

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