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Les hypermarchés n’ont plus le droit de vendre des produits « non essentiels », mais cela ne rassure pas les commerçants

La mesure, annoncée par le premier ministre, est censée rétablir l’équité. Mais elle ne satisfait pleinement ni les uns, ni les autres.

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Publié le 02 novembre 2020 à 02h55, modifié le 02 novembre 2020 à 15h34

Temps de Lecture 5 min.

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Une commerçante ferme sa boutique de décoration, lors du premier jour de reconfinement, à Blois (Loir-et-Cher), le 30 octobre.

Le premier ministre tente de faire retomber la pression. A l’issue de deux jours de fronde des commerçants opposés aux mesures de confinement et de fermeture administrative de leurs établissements, Jean Castex a annoncé, dimanche 1er novembre sur TF1, que, « dans les grandes surfaces », le gouvernement allait « interdire la vente de produits d’ores et déjà [prohibés] dans les commerces de proximité ». Sans utiliser l’expression maladroite de « produits non essentiels » qui vexe les commerçants concernés, il a annoncé l’entrée en vigueur de cette modification du décret du 29 octobre dès mardi 3 novembre. Lundi, le ministre des finances, Bruno Le Maire, a annoncé sur RTL un autre amendement. Par « souci d’équité » avec les salons de coiffure condamnés à la fermeture, les coiffeurs ne pourront plus exercer leur activité à domicile.

Ces décisions font suite à l’interdiction de l’exploitation de rayons de livres et de produits culturels dans les hypermarchés et les grandes surfaces spécialisées, type Fnac, obtenue par les libraires, vendredi 30 octobre. Depuis, les commerçants d’autres produits dits non essentiels (habillement, jouets, parfums, fleurs…) exigeaient l’adoption d’une mesure analogue.

« La première manche est gagnée », note Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France, qui représente les petits détaillants. Une deuxième s’engage. Car, en dépit de la flambée de l’épidémie de Covid-19 et des injonctions de la communauté scientifique à ne pas trop circuler dans l’espace public, le Syndicat national de la librairie française et les organisations patronales du commerce exigent de Matignon de pouvoir rouvrir leurs magasins au plus vite. Près de 200 000 points de vente sont concernés en France.

Le premier ministre ne leur a pas donné raison. « Ce n’est certainement pas le moment de revenir sur les mesures annoncées. C’est beaucoup trop tôt », a tranché M. Castex, en exhortant à un respect du confinement, alors que, « toutes les trente secondes, une personne atteinte par le Covid est hospitalisée en France ».

Amazon, le grand gagnant ?

La fermeture des rayons de jouets, de produits de beauté et d’habillement chez Carrefour, Auchan et Leclerc suffira-t-elle à calmer King Jouet, Sephora et les autres chaînes spécialisées contraintes de garder leurs magasins clos ? « Non », répond un spécialiste du secteur, en observant qu’elle permet surtout de « baisser la pression sur les hypermarchés, qui étaient sous la menace de blocus ».

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