Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Clément Beaune : « Si l’Europe ne réussit pas son plan de relance, elle aura créé une immense déception démocratique »

Le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune, appelle à lever les obstacles à la mise en œuvre du dispositif d’aide aux pays touchés par la pandémie.

Propos recueillis par  (Bruxelles, bureau européen) et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 14 octobre 2020 à 15h30, modifié le 15 octobre 2020 à 08h09

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune, aux Journées européennes du patrimoine, le 20 septembre.

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens doivent se retrouver, jeudi 15 et vendredi 16 octobre, à Bruxelles. Ils évoqueront le Brexit, alors que les négociations entre Londres et l’Union européenne pour définir leurs relations à partir du 1er janvier 2021 patinent. Les Vingt-Sept parleront également climat et politique étrangère. Et en coulisses, ils ne manqueront pas de discuter du plan de relance. Tour d’horizon avec Clément Beaune, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes.

Pensez-vous qu’un accord sur la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est encore possible ?

Ces derniers jours, le gouvernement britannique a dit souhaiter y parvenir. Nous aussi. Mais un accord doit respecter nos conditions, qu’il s’agisse de la pêche, des conditions de concurrence ou de la gouvernance. Sinon, il n’y aura pas d’accord.

Sur la pêche, le négociateur européen Michel Barnier semble moins inflexible que par le passé…

On ne peut pas isoler le sujet de la pêche du reste des négociations. Les Britanniques veulent récupérer leurs eaux, et cela, pensent-ils, leur donne un moyen de pression. Mais ils oublient que, pour tous les autres sujets sur lesquels ils négocient, ils ont beaucoup plus à demander qu’à offrir. La pêche ne doit pas être la variable d’ajustement, il n’y aura pas d’accord global possible sans un bon accord dans ce domaine. Un accord qui offrirait de la visibilité dans le temps aux pêcheurs et leur garantirait un accès aux eaux britanniques. On ne sacrifiera pas leurs intérêts.

Les Britanniques ont sans doute plus à perdre en cas de « no deal », mais l’Europe aussi. Il va bien falloir faire des concessions…

Nous ne pouvons être taxés d’« inflexibles » alors que les Britanniques ne nous ont pas donné de signaux clairs de leur volonté de mouvement pour un accord d’ensemble.

David Frost, le négociateur côté britannique, s’est dit récemment prêt à bouger sur le sujet des aides d’Etat et des conditions de concurrence loyale…

C’est un signal favorable, on attend des preuves. Il ne peut pas y avoir de dumping à nos frontières, c’est une condition de concurrence loyale. Si les Britanniques veulent avoir accès au marché intérieur, il ne faut pas que leurs entreprises puissent être plus aidées que les nôtres et fassent du dumping contre nous.

Le Conseil va déterminer si un accord est encore possible. Soit les chefs d’Etat et de gouvernement estiment que ce n’est pas le cas et on se préparera aux conséquences d’un « no deal ». Soit les Britanniques auront bougé d’ici là, et Michel Barnier aura quelques jours – quelques semaines au plus – pour tenter de finaliser un accord. Cela ne veut pas dire qu’il y arrivera, mais il y aura un chemin.

Il vous reste 68.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.