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Covid-19 : face à l’urgence sanitaire, l’exécutif veut préserver les enjeux économiques

Lors de son entretien télévisé, mercredi soir, Emmanuel Macron a souligné la gravité de la « seconde vague » épidémique, mais il a aussi précisé : « Nous allons continuer à travailler. »

Par  et

Publié le 15 octobre 2020 à 05h49, modifié le 15 octobre 2020 à 10h44

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Dans un restaurant de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) pendant l’entretien d’Emmanuel Macron sur la situation sanitaire, le 14 octobre.

En alpinisme, la façon la plus courante de gravir un sommet est de l’aborder par l’arête, cette ligne où se rejoignent les deux parois. Un chemin étroit, où chaque pas menace de vous faire vaciller d’un côté ou de l’autre. Mercredi 14 octobre, lors de son entretien sur TF1 et France 2, Emmanuel Macron a emprunté cette périlleuse ligne de crête, cherchant l’équilibre entre les contraintes sanitaires liées à l’aggravation de la pandémie de Covid-19 et les enjeux économiques, démontrant aux Français que leur santé prime tout en s’échinant, « en même temps », à préserver une économie à genoux.

Le chef de l’Etat a ainsi décidé de ne pas choisir entre santé et relance. Certes, nous affrontons « la seconde vague » de l’épidémie, un « virus dangereux », « pour tout le monde », a rappelé M. Macron. Mais « nous allons continuer à travailler, notre économie et notre société en ont besoin. Nos enfants vont continuer à aller à l’école ». « On ne se sortira de cette crise qu’en travaillant plus », soutient-on à l’Elysée.

L’électrochoc souhaité en annonçant un couvre-feu en Ile-de-France et dans huit grandes métropoles – dès samedi, entre 21 heures et 6 heures – avant que la situation ne dégénère davantage vise, de fait, à éviter un nouveau confinement. « Il serait disproportionné de reconfiner », a martelé M. Macron. La mesure qui s’était imposée au printemps, mettant le pays à l’arrêt pendant huit semaines et faisant plonger l’économie, est une « ligne rouge » pour le gouvernement, confie une source au ministère de l’économie.

L’Elysée n’a jamais été favorable, en réalité, à un dispositif qualifié de « moyenâgeux » par ses contempteurs. « Au fond de lui-même, Macron se demande s’il fallait confiner, mais la plupart des pays du monde se confinaient, la France ne pouvait pas se singulariser », rapporte une source proche du président. A l’époque, le discours visant à défendre le produit intérieur brut (PIB) face à un virus aussi méconnu que meurtrier était réservé à un Donald Trump aux Etats-Unis, ou à un Jair Bolsonaro au Brésil. Les esprits ont changé. L’exemple suédois, où aucun confinement strict n’a été imposé et où les écoles n’ont jamais fermé, parvenant bon an mal an à préserver son économie au prix d’un taux de mortalité élevé – mais pas dramatique – est scruté.

« Quoi qu’il en coûte »

« Il faut tenir les deux bouts de la chaîne et il semble que les Français l’ont compris », observe Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’institut de sondages IFOP. Selon une étude IFOP-Fiducial pour CNews et Sud Radio datant du 2 octobre, 69 % des sondés se disent inquiets pour eux-mêmes et leur famille, mais ils sont 87 % à redouter les conséquences économiques de la crise. « Il y a davantage de débats [qu’au printemps], reconnaît-on au sommet de l’Etat. C’est pour cela que l’on doit trouver des solutions qui, pour être efficaces, doivent être appliquées et qui, pour être appliquées, doivent être comprises et acceptées. »

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