Il n’y a pas que les aficionados d’Apple qui trépignaient à l’approche de la présentation, mardi 13 octobre, de la dernière génération de smartphones de la marque à la pomme. Les analystes semblaient saisis d’une même impatience, et pas seulement parce que l’événement avait dû être reporté en raison du retard pris sur les chaînes de production en Asie. « Ce lancement est le plus important pour Apple depuis des années », déclarait dans une note Katy Huberty, de Morgan Stanley.
Le résultat semble à la hauteur des attentes. La firme californienne bascule enfin, comme attendu, dans l’ère de la 5G, la nouvelle génération de téléphonie mobile, qui commence à être déployée.
Apple n’est pas le premier constructeur à proposer cette fonctionnalité, mais, avec sa clientèle premium, il pourrait être celui qui en accélérera le plus l’adoption. Pour le patron de la société, Tim Cook, cette nouvelle génération fait entrer « les iPhone dans une nouvelle ère », avec quatre iPhone 12 parés pour la 5G.
Plus généralement, Apple a démontré, ce mardi, une capacité d’innovations dont il n’avait plus fait preuve depuis longtemps : une puce censée être plus rapide, l’utilisation de nouveaux matériaux pour donner plus de solidité à l’écran, des solutions de recharge inédites, des performances améliorées sur l’image…
Concurrence accrue
Le groupe a aussi profité de cet événement pour présenter une nouvelle version de ses enceintes connectées, les HomePod, déclinées en version mini. L’occasion de réaffirmer ses ambitions dans le monde du son.
L’essentiel pour la firme de Cupertino était de réussir le lancement de sa dernière génération de smartphones. Même si la société engrange de plus en plus d’argent grâce à la commercialisation de ses services (magasin d’applications, service de streaming musical et vidéo, etc.) et si elle a rencontré le succès avec ses oreillettes AirPods, la vente de smartphones représente encore, et de très loin, sa première source de revenus : un peu moins de 55 % sur l’année 2019. Or, sur ce même exercice, les ventes de smartphones ont rapporté 14 % de moins que l’année précédente.
La faute à une concurrence accrue, notamment des constructeurs chinois, qui ont proposé des produits de plus en plus haut de gamme. A commencer par Huawei dont les parts de marché ont doublé en deux ans pour passer de 11 % à 20 % – contre seulement 14 % pour Apple –, selon les chiffres du mois d’août du cabinet Counterpoint.
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