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Manon Aubry, une campagne pour les élections européennes dans l’ombre de Jean-Luc Mélenchon et de Rima Hassan

Issue du secteur associatif, la tête de liste de La France insoumise pour les élections européennes a vu ses thèmes de campagne, comme la vie chère, passer au second plan, depuis que le fondateur de son parti a décidé de faire du conflit israélo-palestinien un sujet prioritaire.

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Publié le 09 mai 2024 à 04h15, modifié le 09 mai 2024 à 09h45

Temps de Lecture 6 min.

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Manon Aubry, entourée de Rima Hassan, Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, lors de la convention de l’Union populaire lançant la campagne de LFI pour les élections européennes, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le 16 mars 2024.

Manon Aubry est en terrain ami, ce lundi 29 avril, à Paris, dans une salle du MK2 Beaubourg, où est projeté le documentaire Le Compromis, diffusé sur Arte. La réalisatrice Fanny Tondre l’a suivie, elle et deux eurodéputées de gauche, entre mi-2022 et fin 2023, dans leur bataille législative pour ancrer dans le droit européen un « devoir de vigilance » des multinationales.

La salle est pleine de journalistes autour de celle qui est la tête de liste de La France insoumise (LFI) aux élections européennes du 9 juin. Et, pour une fois, c’est elle la star de la soirée, et non Rima Hassan, numéro sept de sa liste, qui semble l’éclipser depuis le début de la campagne.

Sur l’écran, on voit Manon Aubry, en sa qualité de coprésidente du groupe de la gauche au Parlement européen, ferrailler pour responsabiliser les multinationales, elle qui a documenté pendant deux ans, lors de ses débuts dans l’humanitaire, entre 2012 et 2014, les violations des droits de l’homme commises par de grands groupes miniers en République démocratique du Congo. Le 24 avril, la directive en question a été adoptée au Parlement européen, dans une version certes allégée. Tout en assumant de construire des majorités, la jeune femme de 34 ans appelle régulièrement ses collègues bruxellois à distinguer compromis et « compromission ». Mais, à Paris, c’est avec les polémiques nationales et les luttes internes de LFI, le mouvement qui l’a fait entrer en politique en 2018, qu’elle doit composer.

Lire la chronique | Article réservé à nos abonnés Rima Hassan, le choix de l’insoumission

A l’heure de mener une nouvelle campagne, la vie du parti l’a rattrapée. Depuis cette journée d’août 2023 où elle a découvert le coup monté par Ségolène Royal et Jean-Luc Mélenchon pour relancer l’idée d’une liste d’union de la gauche aux européennes, jusqu’aux jours qui ont précédé l’annonce officielle de sa liste, à la mi-mars. Aujourd’hui, elle assure que l’arrivée de la juriste franco-palestinienne Rima Hassan était un choix « collectif » auquel elle aurait participé. Même si cette dernière ne l’évoque pas dans les discussions qu’elle a menées avec LFI, d’abord lors d’un café avec le coordinateur du mouvement, Manuel Bompard, puis en déjeunant avec Jean-Luc Mélenchon, entouré de la présidente du groupe à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, et du député Paul Vannier (Val-d’Oise).

Faire bonne figure

Depuis mars, les combats de Manon Aubry contre les traités de libre-échange ou la vie chère passent au second plan, masqués par le conflit israélo-palestinien, que le leader « insoumis » a choisi de mettre sur le devant de la scène, lors des meetings ou dans les facultés qu’il arpente au côté de Rima Hassan. Attablée dans un café des quais de Seine, à Paris, la députée européenne préfère faire bonne figure, se félicitant de la multiplicité des profils de la liste LFI, qui permettent de jouer une « symphonie ». Et elle vante une campagne « équilibrée » autour de « la question sociale », de « la concurrence déloyale » et de « la paix ».

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