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Gaza: Israël affirme avoir tué un chef des forces navales du Hamas

LE POINT SUR LA SITUATION - Mohammed Ahmed Ali, commandant de l'unité navale du Hamas dans la ville de Gaza, a été tué lors d'une frappe aérienne mercredi, indique l'armée dans un communiqué.

Israël affirme avoir tué un chef des forces navales du Hamas

L'armée israélienne a affirmé mercredi avoir tué un haut responsable des forces navales du Hamas responsable selon elle de plusieurs attaques contre le territoire israélien. Mohammed Ahmed Ali, commandant de l'unité navale du Hamas dans la ville de Gaza, a été tué lors d'une frappe aérienne mercredi, indique l'armée dans un communiqué.

Le groupe islamiste palestinien n'avait pas commenté cette annonce dans l'immédiat. Selon des sources au sein du Hamas, il appartient à sa branche armée, les brigades Ezzedine Al-Qassam. L'armée israélienne le présente dans son communiqué comme «responsable d'attaques sur le territoire israélien et contre les troupes au sol de l'armée israélienne opérant dans la bande de Gaza», y compris dans le centre du petit territoire palestinien la semaine dernière.

Israël dit qu'un point de passage vers Gaza, juste rouvert, a été visé par des roquettes

L'armée israélienne a annoncé que Kerem Shalom, principal point de passage de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza tout juste rouvert, a été visé mercredi par des roquettes tirées depuis Rafah dans le sud du territoire palestinien, blessant légèrement un soldat israélien.

L'armée a accusé le Hamas d'être à l'origine des tirs qui mettent à mal «le fonctionnement du point de passage» qu'Israël a rouvert. Il avait été fermé trois jours après de précédents tirs de roquettes qui avaient tué quatre soldats israéliens et en avait blessé une dizaine.

Le gouvernement du Hamas dit que 49 corps ont été exhumés d'une nouvelle fosse à al-Chifa

Le gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé mercredi que 49 corps avaient été extraits d'une nouvelle fosse commune découverte à l'hôpital al-Chifa, le principal complexe hospitalier du territoire palestinien. «Une troisième fosse commune a été trouvée à l'intérieur du complexe hospitalier Chifa», a indiqué le service de presse du gouvernement du Hamas. «Jusqu'ici 49 corps (en) ont été extraits.»

Devant les ruines de l'hôpital ravagé par les combats entre l'armée israélienne et le Hamas, un journaliste de l'AFP a pu voir une dizaine de sacs mortuaires, au pied de secouristes du ministère de la Santé de la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas depuis 2007. «Certains corps sont décomposés», a affirmé à l'AFP Motassem Salah, un responsable du service d'urgence de l'hôpital.

Les négociations reprennent au Caire

Les médiateurs égyptiens, qataris et américains tiennent des discussions au Caire en vue d'un cessez-le-feu après sept mois de guerre entre Israël et le mouvement terroriste du Hamas. «L'ensemble des parties sont d'accord pour retourner à la table des négociations» pour une trêve entre Israël et le mouvement terroriste du Hamas, a indiqué mardi le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignements.

Des chars israéliens amassés à la frontière sud d'Israël. Amir Cohen / REUTERS

Israël et le Hamas «devraient être capables de combler les lacunes qui restent» pour conclure un accord de cessez-le-feu actuellement en discussion, a déclaré de son côté un porte-parole de la Maison-Blanche, John Kirby, disant espérer cet accord «très bientôt». Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a indiqué avoir donné pour consigne à la délégation israélienne au Caire de «continuer à se montrer ferme sur les conditions nécessaires à la libération» des otages et «essentielles» à la sécurité d'Israël. «Cela pourrait être la dernière chance (pour Israël) de récupérer les captifs (...) vivants», a déclaré à l'AFP un haut responsable du Hamas ayant requis l'anonymat.

Selon le numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition acceptée par son mouvement comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut : un retrait israélien du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens, dans le but d'un «cessez-le-feu permanent». Israël s'oppose jusqu'à présent à un cessez-le-feu permanent tant que le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, n'aura pas été «vaincu».

Washington suspend une livraison de bombes à Israël face aux «inquiétudes» sur Rafah

Washington a d'ailleurs «suspendu la livraison d'une cargaison» de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d'Israël face à ses «inquiétudes» concernant une offensive annoncée sur Rafah, a indiqué dans la nuit un haut responsable de l'administration du président américain Joe Biden.

Un drapeau américain entouré de drapeaux israéliens au MIT, une grande école américaine. Brian Snyder / REUTERS

La cargaison se composait «de 1800 bombes de 2000 livres (907 kg) et de 1700 bombes de 500 livres (226 kg)», a dit ce responsable, précisant que Washington estimait que ces bombes les plus lourdes pouvaient «être utilisées à Rafah» et dans des «environnements urbains denses». Cette décision est rendue publique au moment où l'administration Biden est confrontée aux États-Unis à un mouvement de manifestants propalestiniens sur des campus pour son soutien militaire à Israël.

Le point de passage de Kerem Shalom a rouvert

L'armée israélienne a fait état de 18 tirs de roquettes mardi depuis Rafah vers le sud israélien, dont certains en direction du passage de Kerem Shalom, ce qui a «empêché» selon elle l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire. «Des camions en provenance d'Égypte transportant de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, des abris, des médicaments et du matériel médical donné par la communauté internationale, arrivent déjà au point de passage», a indiqué l'armée dans un communiqué.

Après inspection, la cargaison sera «transférée du côté gazaoui du passage», poursuit le texte qui ajoute qu'en parallèle, le point de passage d'Erez, donnant accès au nord du territoire côtier palestinien pilonné et assiégé par Israël, «continue de fonctionner pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire».

De l'aide humanitaire à Kerem Shalom. Evelyn Hockstein / REUTERS

L'armée israélienne a annoncé mercredi la réouverture du point de passage de Kerem Shalom pour faire «entrer l'aide humanitaire» dans la bande de Gaza, quatre jours après sa fermeture consécutive à des tirs de roquettes sur la zone. «Des camions en provenance d'Égypte transportant de l'aide humanitaire, notamment de la nourriture, de l'eau, des abris, des médicaments et du matériel médical donné par la communauté internationale, arrivent déjà au point de passage», indique l'armée dans un communiqué.

Il ne reste que trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de Gaza

Il ne reste que trois jours de carburant aux hôpitaux du sud de la bande de Gaza, a prévenu mercredi le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le réseau social X.

«Les hôpitaux du sud de Gaza n'ont plus que trois jours de carburant, ce qui signifie qu'ils pourraient bientôt cesser de fonctionner», écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus. Le carburant sert essentiellement à alimenter les générateurs qui permettent de fournir les hôpitaux en électricité dont ils ont besoin pour fonctionner.

«L'un des trois hôpitaux de Rafah, Al-Najjar, ne fonctionne plus en raison des combats en cours dans ses environs et de l'opération militaire à Rafah», a encore souligné le docteur Tedros. «La fermeture du poste frontière continue d'empêcher l'ONU d'apporter du carburant. Sans carburant, toutes les opérations humanitaires s'arrêteront», met-il en garde, ajoutant que «les fermetures de frontières entravent également l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza».

Israël veut «exercer une pression militaire» à Rafah

L’armée israélienne mène une opération de «contreterrorisme» dans «des zones spécifiques» de l'est de Rafah, après un appel à évacuer des dizaines de milliers de familles de ce même secteur de la ville qui abrite 1,4 million de Palestiniens, selon l'ONU. Cette évacuation a été annoncée en prévision d'une offensive terrestre promise par Benyamin Nétanyahou pour éliminer les derniers bataillons du Hamas, mais aussi «exercer une pression militaire» sur le mouvement tezrroriste afin d'obtenir un éventuel accord qui réponde aux «exigences israéliennes».

Son ministre de la Défense Yoav Gallant a prévenu mardi que l'armée était prête à «intensifier» ses opérations «dans toute la bande» de Gaza s'il n'y avait pas d'avancées sur la libération des otages.

Un otage israélien du Hamas déclaré mort, tué le 7 octobre et son corps emmené à Gaza

Le Forum des Familles d'otages a annoncé mardi le décès d'un ressortissant israélo-argentin, Lior Rudaeff, jusqu'ici présumé otage du Hamas mais en réalité tué le 7 octobre durant l'attaque du mouvement islamiste palestinien en Israël et dont le corps a été emmené dans la bande de Gaza. Dans un communiqué, la principale association israélienne de proches d'otages annonce «avec douleur et le cœur brisé avoir établi que Lior Rudaeff», 61 ans, «a été assassiné le 7 octobre et son corps kidnappé vers Gaza par les terroristes du Hamas».

Des manifestants demandent la libération des otages à Tel-Aviv. Shannon Stapleton / REUTERS

«Le gouvernement israélien a un important devoir moral de rechercher toutes les voies dans les négociations actuelles pour ramener Lior» en Israël, car «il mérite un enterrement digne dans sa patrie», et le gouvernement «doit aussi obtenir le retour rapide de tous les otages en vie», poursuit l'association. Bi-national Israélien et Argentin, Lior Rudaeff était membre de l'équipe de sécurité du kibboutz Nir Yitzhak, visé le 7 octobre par des combattants du Hamas, lors de l'attaque sans précédent menée dans le sud israélien par le mouvement palestinien depuis la bande de Gaza.

L'Union africaine «condamne avec fermeté» l'incursion israélienne à Rafah

L'Union africaine a condamné mercredi l'incursion de l'armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et appelé la communauté internationale à «stopper l'escalade meurtrière», dans un communiqué. «Le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat exprime son extrême préoccupation devant la guerre entreprise par Israël à Gaza qui entraîne, à chaque instant, morts massives et destructions systématiques», est-il indiqué dans ce communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

«Il condamne avec fermeté l'extension de cette guerre au passage de Rafah, unique couloir pour l'aide humanitaire» et «appelle l'ensemble de la communauté internationale à coordonner efficacement l'action collective pour stopper cette escalade meurtrière», indique encore l'organisation. L'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah, pris le contrôle du passage frontalier avec l'Égypte, pays hôte de pourparlers de la «dernière chance» en vue d'un accord de trêve associé à la libération d'otages.

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360 commentaires
  • KidemTamid-AmIsraelHai

    le

    Apres l'article du Fig. parut maintenant ou une partie importante d'islamistes d'Allemagne réclame un califat outre-Rhin, je doute que les exigences morales de l'Europe concernant Israel seront appliquées le jour ou il connaitront ce qu'Israel connait. Ou est silent witness, qui conteste mes propos chaque fois que j'écris que le combat d'Israel est le combat du monde Libre.

  • DMDMDMDM

    le

    Si le Hamas ne se cachait pas parmi les réfugiés à Rafah, la population serait plus protégée. De même, s'ils ne piquaient pas tout le carburant pour de mauvaises raisons, les hôpitaux auraient du carburant pour tourner

  • gillesde paris

    le

    Le groupe naval du Hamas doit avoir autant d’importance que la marine du Lichtentein

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