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UFC-Que choisir dénonce « l’opacité » de l’origine de 69 % des aliments transformés

L’association de consommateurs a disséqué 243 aliments transformés de grandes marques : conserves, plats préparés, salades, sandwichs, jambon, charcuteries : 47 % « n’ont aucune origine mentionnée », et 22 % une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ».

Le Monde avec AFP

Publié le 28 mars 2024 à 07h45, modifié le 28 mars 2024 à 20h57

Temps de Lecture 2 min.

Pour plus des deux tiers des ingrédients composant les produits alimentaires transformés, sandwichs ou raviolis en boîte par exemple, les fabricants agro-industriels ne donnent que peu d’informations sur l’origine, selon une enquête de l’UFC-Que choisir, qui appelle jeudi 28 mars à rendre obligatoire un indicateur d’origine.

« Pour 69 % des ingrédients que nous avons examinés, l’opacité règne sur leur origine », dénonce l’association de consommateurs, qui a disséqué 243 aliments transformés de grandes marques : conserves, plats préparés, salades, sandwichs, jambon, charcuteries… Selon elle, 47 % des ingrédients « n’ont aucune origine mentionnée », et 22 % une « origine purement générique avec des mentions floues », comme « origine UE ou non UE ».

Le manque d’informations est le plus marqué pour les céréales et les légumes

Selon l’association, qui s’est focalisée sur les ingrédients qui représentent une part significative de l’aliment fini, « c’est pour les céréales et les légumes, catégorie d’aliment n’ayant jamais fait l’objet d’une obligation d’étiquetage, que le manque d’informations est le plus marqué » : 84 % des produits examinés ne portent aucune mention précise de l’origine de leurs ingrédients. Sont ensuite concernés la volaille (64 %), le porc (38 %) et le bœuf (32 %).

L’UFC-Que choisir, qui a scanné au total des produits de quatorze grandes marques nationales et de distributeurs, note que l’opacité « n’est pas due, comme le prétendent certains industriels, à une variabilité inévitable des provenances d’ingrédients mais bien à des politiques d’approvisionnement propres à chaque marque ».

« Le futur affichage sera sans effet s’il reste volontaire »

La marque Marie, par exemple, est capable de préciser l’origine pour « plus de 8 ingrédients sur 10 pour les plats préparés » de l’échantillon, quand Fleury Michon ne le fait que pour moins de 20 % des ingrédients. « L’enquête (…) se base sur une toute petite partie de nos gammes de produits et n’est pas représentative de l’engagement de la marque Fleury Michon », a estimé cette dernière. Pour Sodebo, dont moins de 10 % des produits affichent l’origine précise, cela n’est « pas lié à une volonté de non-transparence mais à une complexité technique de mise en œuvre », a assuré la marque.

Autre exemple : « Bonduelle communique la provenance précise de 7 légumes sur 10, Cassegrain ne le fait que pour près de 1 légume sur 10 », alors que les deux marques appartiennent au groupe Bonduelle. Ce dernier mentionne aussi « des contraintes techniques » rendant « difficile (…) d’indiquer l’origine de tous les ingrédients ».

Le gouvernement a annoncé à la fin de février vouloir créer un indicateur d’origine des produits alimentaires, qui sera nommée « Origine-Info », et pour lequel un cahier des charges doit être déterminé d’ici au 1er mai. Il doit se faire sur la base du volontariat, afin de rester, selon Bercy, dans le cadre du droit européen.

Un projet auquel plusieurs marques se disent favorables. « Bonduelle soutient et contribue d’ailleurs à la mise en œuvre de la proposition de la ministre Olivia Grégoire [chargée de la consommation] autour d’Origine-Info pour répondre au mieux aux attentes légitimes de transparence des consommateurs français », a assuré le groupe. La marque Marie, elle aussi, « est favorable à une démarche de transparence sur l’origine car c’est une attente forte des consommateurs », a réagi Marie Duffaure, directrice de la marque. « Le futur système doit néanmoins rester simple et compréhensible en un coup d’œil. »

Pour l’UFC-Que choisir, « le futur affichage sera sans effet s’il reste volontaire ». L’association assure que le règlement européen sur l’étiquetage des aliments permet de « rendre obligatoire l’Origine-Info ». Elle appelle en outre à ce que l’affichage de l’origine des ingrédients concerne aussi la restauration hors du foyer, notamment les grandes chaînes.

Le Monde avec AFP

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