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Les autorités sanitaires restreignent l’usage du glyphosate, quand des alternatives existent

Un rapport de l’Anses recense des situations d’« impasses techniques », où aucune alternative non chimique n’est possible sans un « fort impact » sur l’activité agricole, et dans lesquelles l’herbicide pourra être utilisé.

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Publié le 09 octobre 2020 à 01h01, modifié le 09 octobre 2020 à 13h44

Temps de Lecture 3 min.

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Pulvérisation de pesticides sur un champ de céréales en France.

Ce n’est pas demain que les agriculteurs abandonneront complètement le glyphosate pour désherber leurs rangs de pommes de terre ou de vignes à la binette comme le jardinier du dimanche. Mais ils devront en limiter fortement l’usage. C’est le sens d’un rapport rendu vendredi 9 octobre par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Dans le cadre du « plan de sortie du glyphosate » du gouvernement, l’Anses a lancé une évaluation des « alternatives non chimiques » à cet herbicide, le plus utilisé dans le monde, et très controversé depuis son classement, 2015, comme « cancérogène probable » par le Centre international de recherche sur le cancer (CRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé. Au terme de ce travail, l’agence de Maisons-Alfort annonce qu’elle n’autorisera plus que les usages du glyphosate pour lesquels elle n’a identifié aucune alternative « non chimique ».

En effet, si l’évaluation conclut qu’il existe « des situations où le glyphosate peut être remplacé », il y a aussi « des usages où le glyphosate n’est pas substituable ». L’Anses se réfère à des travaux de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) relevant des situations d’« impasse technique », où « aucune alternative » d’usage courant ne permet de répondre à court terme aux besoins des professionnels, sans nécessiter une « modification substantielle des pratiques », qui aurait un « fort impact sur l’activité agricole ».

Des restrictions d’usage quand même

Par « impasse technique », l’Anses entend en premier lieu les situations où le passage d’outils mécaniques est irréalisable à cause de terrains en forte pente ou caillouteux. C’est le cas en particulier pour de nombreuses vignes. Dans ces conditions, l’usage du glyphosate reste « autorisé ». Il s’accompagne néanmoins d’une restriction de la dose annuelle maximale autorisée à 450 grammes par hectare, soit une réduction de 80 % par rapport à la dose maximale actuellement autorisée, précise l’agence.

Ces impasses techniques recouvrent aussi « l’impossibilité de disposer à court terme sur le marché français de machines agricoles permettant le désherbage sous le rang », que ce soit en viticulture ou en arboriculture, ou « la destruction des plantes indésirables vivaces (adventices) difficiles à éliminer ». Elles concernent aussi bien l’arboriculture fruitière (où le glyphosate reste autorisé pour les fruits récoltés au sol, comme les noix ou les pommes à cidres) que les grandes cultures (céréales, colza, tournesol…) où l’herbicide est là aussi autorisé dans les « luttes obligatoires réglementées ».

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